En s’appuyant sur les données provenant de 12 pays* en Europe, Amérique du Nord et au Moyen-Orient, PlanRadar fournit une analyse de l’influence de la pandémie sur la conception et l’usage des bureaux. Ainsi, portés par le développement du travail à distance, les espaces de travail individuels tendent drastiquement à se réduire dans 80% des pays étudiés au profit du développement de bureaux davantage modulables et collaboratifs.
- 92 % des pays s’attendent à ce que les environnements de travail flexibles se généralisent ;
- L’Espagne est le seul pays à prédire un déclin du travail à distance et hybride ;
- Les États-Unis est le pays qui a le plus augmenté la surface de bureau par employé après la pandémie (de 13,9 m2 à 18,2 m2 en moyenne) ;
- La France est le pays qui accorde la surface minimale légale de bureau par employé la plus élevée.
Les 12 pays étudiés : Allemagne, Autriche, Emirats Arabes Unis, Espagne, Etats-Unis, France, Hongrie, Italie, Pologne, République tchèque, Royaume-Uni et Slovaquie.
Le boom du télétravail : une dynamique généralisée…
L’émergence du télétravail et du travail hybride, à savoir la possibilité pour un salarié de combiner le travail en présentiel et à distance, s’est répandu dans le monde entier depuis bientôt trois ans. L’étude de PlanRadar révèle que 22,9% de l’ensemble des salariés travaillent aujourd’hui à distance de manière occasionnelle ou permanente. Aux États-Unis, 58% des travailleurs déclarent travailler à domicile au moins un jour par semaine. L’Allemagne, la France et l’Autriche sont les pays européens où le travail à distance est le plus développé : plus de 20% des salariés y travaillent à distance de manière exclusive ou très régulière (au moins plusieurs fois par semaine) . En Europe centrale et orientale, cette tendance est moins suivie : seuls 8,3% des employés hongrois et 7% du personnel polonais travaillent exclusivement à domicile.
Le travail à distance peut ainsi être considéré comme un moyen de faire baisser le ratio coût/employé : les pays qui développent le plus le travail à distance sont également ceux dont la loi impose le plus de m² par travailleur, comme la France (10m²), l’Allemagne ou l’Autiche (8m² chacun). L’Espagne (4m²) s’attend à un déclin du télétravail, et la Pologne (2m²) n’y a que peu recours.
L'augmentation du nombre de travailleurs à distance a durablement transformé la manière d’occuper les espaces de travail. Le bureau est aujourd’hui devenu davantage un lieu de collaboration, modulable en fonction des besoins. Un changement de paradigme qui a également encouragé le développement du bureau flexible (sans place attitrée) et des espaces de coworking.
En faveur du développement de bureaux flexibles et des espaces de co-working
Certains pays comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis en sont particulièrement friands. Le Royaume-Uni comptait déjà en 2020 près de 6.075 espaces flexibles et de coworking, soit 9,5 millions de m². Un chiffre qui devrait quasiment doubler pour atteindre 15,5 millions de m2 d’ici 2023. Les États-Unis comptent 6.200 espaces de coworking en 2022. Dans son ensemble, l’Europe occidentale a également développé une affinité pour les espaces de coworking : l’Allemagne en recensait 1.200 en 2020, tandis qu’en 2021, la France en comptait 2.787 et l’Espagne 1.483, l’Italie et les pays de l’Est comme la Slovaquie sont en retard. D’autres pays, à l’image de la Hongrie, enregistrent même une baisse du nombre d’espaces de coworkings ces dernières années.
Des bureaux davantage fonctionnels et collaboratifs
Moins fréquentés, les salariés attendent de leurs bureaux d’être davantage ouverts et mieux adaptés au travail en groupe et aux activités en équipe. Cet intérêt croissant pour les espaces flexibles implique la mise en place de cloisons mobiles, de salles de réunion modulaires et de mobilier léger qui permettent d'adapter l'aménagement du lieu de travail aux fluctuations des effectifs et des besoins de l'entreprise.
La conception des bureaux dans le monde prend également en compte des enjeux environnementaux : concevoir des bureaux durables est considéré comme une priorité dans la majorité des pays étudiés pour contribuer à l’atteinte des objectifs carbone.
Retrouvez l’étude complète de ce deuxième volet sur ce lien.