Pourtant la question du budget ralentit encore la transformation des logements. HomeServe, spécialiste des réparations et des travaux de la maison, a interrogé les ménages sur leur vision quant à l’habitat durable, en collaboration avec Odoxa. L’étude décrypte les habitudes des Français en matière d’écologie à la maison, leurs intentions pour réduire leur facture et révèle les principaux freins pour passer à l’habitat durable.
Comment les Français s’adaptent-ils à ce contexte de crise énergétique ?
La conscience écologique et les enjeux de sobriété énergétique gagnent du terrain dans les foyers : 88% des Français ont à cœur d’habiter un logement durable plus respectueux de l’environnement et ils sont même près d’un quart (22%) à y être déjà convertis.
Parmi les facteurs moteurs en faveur du logement durable, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, la maîtrise des coûts reste centrale : 57% des Français comptent même réaliser des travaux pour optimiser leur budget mensuel, dont 40% pour réduire leur facture d’énergie quand 27% des répondants le font pour des motivations écologiques. Dans le même sens, 53% des répondants se disent prêts à réaliser des travaux d’isolation si ceux-ci ont un impact sur leur consommation d’énergie.
À la maison, certains gestes ont d’ailleurs déjà trouvé leur place : 60% des répondants ont déjà réduit leur consommation d’eau et d’électricité et plus de 20% déclarent y être de plus en plus vigilants. La performance énergétique et l’isolation des biens, qui sont les facteurs prédominants dans la détermination d’un logement dit durable, font désormais parties des points de vigilance des Français dans le choix d’un futur logement : encouragés par les récentes mesures, l’étude révèle que 79% des répondants jugent important le DPE dans le choix de leur logement.
…Des Français encore frileux à réaliser des travaux en faveur d’un logement plus durable
Avec une place prépondérante du logement dans la vie des Français, plus de la moitié des répondants (55%) ont l’intention d’effectuer des travaux ces 12 prochains mois. En moyenne, ils comptent allouer un budget de 3 403 € pour l’entretien et la rénovation de leur habitat.
Alors qu’ils pourraient avoir de vrais impacts sur leur confort et leur facture et malgré une prise de conscience des Français, parmi ceux qui ont l’intention de réaliser des travaux : seulement 16% d’entre eux privilégieront des travaux pour optimiser l’isolation de leur logement et 10% des travaux sur leur système de chauffage alors que près de 40% des Français qui ont l’intention de réaliser des travaux comptent privilégier la peinture des murs.
Aujourd’hui, les Français sont seulement 1 tiers à avoir déjà réalisé des travaux d’isolation pour optimiser leur consommation d’énergie (33%), 31% à faire le choix d’un fournisseur d’énergies vertes et 28% à installer des appareils pour limiter sa consommation d’eau.
Les obstacles qui freinent la conversion des Français au logement durable
Le facteur prix ralentit l’enthousiasme des Français en faveur d’un habitat plus vert. En effet, pour plus de 8 Français sur 10 (84%), avoir un logement respectueux de l’environnement coûte cher.
L’étude révèle par exemple que si 50% des Français seraient favorables à l’installation d’une pompe à chaleur, pour ses qualités écologiques et économiques, seulement 20% ont déjà sauté le pas, quand les 30% restants hésitent encore, en majorité car ils ne disposent pas du budget suffisant. Par ailleurs, pour 81% des répondants, avoir un logement respectueux de l’environnement demande de faire beaucoup de travaux, impliquant parfois un investissement initial significatif.
Parmi les autres freins des Français pour accélérer la performance énergétique de leur habitat : la méconnaissance des démarches. En effet, 6 répondants sur 10 souhaiteraient avoir un logement respectueux de l’environnement mais ne savent pas par où commencer.
Un manque de connaissance qui s’applique aussi sur les aides mises en place pour soutenir le logement durable. Parmi les Français qui envisagent des travaux de rénovation, 2 tiers ne savent pas de quelles aides publiques ils peuvent bénéficier.