La Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes et Pays de la Loire sur le podium !
Alors que la crise faisait espérer aux acheteurs une baisse des prix de l'immobilier, force est de constater que les vendeurs ne baissent pas leur prix, bien au contraire. En effet, si l'on regarde les annonces immobilières publiées sur l'année 2020 dans les 10 plus grandes villes de chaque région, on constate que la France a connu une hausse des prix dans toutes ses régions, avec en tête la Bretagne.
L'Armorique culmine à 14% de hausse pour 2.669 € du m² en 2020 contre 2.337 € à la même époque en 2019. Une hausse entrainée par sa capitale : Rennes. En effet, la ville a connu une hausse de 15%.
Elle est suivie de près par Auvergne-Rhône-Alpes, avec une hausse de 10% (3.559€ du m² en 2020 contre 3.233€ en 2019). La région connait d'importantes disparités, puisqu'elle rassemble des villes qui ont connu une hausse importante comme Villeurbanne (+22%), et des villes moins dynamiques, comme Vaulx-en-Velin, dont les prix ont reculé de 5%.
Si les Pays de la Loire profitait jusqu'alors d'un marché de l'immobilier assez stable (+3,4%) entre 2015 et 2019, la hausse s'est accélérée cette dernière année jusqu'à atteindre la troisième place de notre classement avec une hausse de 9% de ses prix immobiliers. La région est tirée vers le haut par la ville d'Angers notamment avec 19% de hausse, l'une des plus fortes augmentations de l'année.
Hauts-de-France, Bourgogne et Centre-Val de Loire en retrait
A l'inverse, ce sont les Hauts-de-France qui connaissent le plus faible dynamisme : +2% avec 2.208€ par m² cette année contre 2 161€ en 2019. Précédés par la Bourgogne et le Centre-Val de Loire avec 4% de hausse chacune.
Il faut néanmoins noter qu'aucune des régions françaises ne connait de baisse de prix globale.
Cette résistance des prix des annonces malgré le contexte sanitaire s'explique par plusieurs facteurs :
- L'offre de logements se raréfie
- Les vendeurs restent ambitieux dans la fixation de leurs prix de vente
- La structure du marché se rééquilibre : les conditions d'accès au crédit bancaire pour les foyers les plus modestes sont plus difficiles en 2020, ce qui tire les moyennes vers le haut
- Les grandes villes, restent des foyers d'attraction importants, avec un dynamisme qui impacte les prix à la hausse
Évolution des prix immobiliers en régions entre 2019 et 2020*
Région | 2019 | 2020 | Évolution | Ville à la plus forte augmentation | Ville à la moins forte augmentation |
Bretagne | 2 337 | 2 669 | +14% | Rennes (+15%) | Lannion (+0%) |
Auvergne-Rhône-Alpes | 3 233 | 3 559 | +10% | Villeurbanne (+22%) | Vaulx-en-Velin (-5%) |
Pays de la Loire | 2 563 | 2 790 | +9% | Angers (+19%) | Saumur (-1%) |
Corse | 3 359 | 3 633 | +8% | Corte (+11%) | Calvi (+1%) |
PACA | 3 702 | 4 004 | +8% | Marseille (+10%) | Avignon (+3%) |
Grand Est | 2 154 | 2 324 | +8% | Mulhouse (+10%) | Châlons-en-Champagne (+2%) |
Nouvelle Aquitaine | 3 227 | 3 454 | +7% | La Rochelle (+13%) | Niort (-1%) |
Occitanie | 2 679 | 2 858 | +7% | Béziers (+12%) | Montauban (+0%) |
Ile-de-France | 10 379 | 10 906 | +5% | Puteaux (+11%) | Saint-Denis (+3%) |
Normandie | 2 071 | 2 172 | +5% | Le Grand-Quevilly (+11%) | Evreux (+1%) |
Centre-Val de Loire | 2 064 | 2 149 | +4% | Tours (+8%) | Vierzon (-1%) |
Bourgogne | 1 771 | 1 842 | +4% | Dijon (+8%) | Sens (-2%) |
Hauts-de-France | 2 161 | 2 208 | +2% | Saint-Quentin (+13%) | Beauvais (-1%) |
* Méthodologie : évolution des prix constatés sur les annonces immobilières des portails en 2020 et en 2019 dans les 10 plus grandes villes de chaque région.
Attention, cela ne concerne pas les prix de vente constatés au niveau des transactions, sur des biens réellement vendus.
« Dans une année fortement marquée par la crise sanitaire, l’analyse des prix des annonces publiées sur les sites immobiliers dans les grandes villes de France démontre que les prix moyens au m2 ne sont pas en baisse, bien au contraire. Les propriétaires restent ambitieux et fixent des prix de vente élevés, et ce particulièrement dans les plus grandes villes. Cependant, il faut rester assez prudent vis-à-vis de ces chiffres, car il s’agit des prix constatés des annonces. Il faudra attendre de voir comment ces projets de vente se concrétisent au niveau des transactions réelles. La plus grande difficulté d’accès au crédit immobilier, avec des restrictions plus importantes de la part des banques en 2020, devrait en effet impacter les prix à la baisse. » explique Maxime Le Gonidec, Responsable BU de Drimki.