Première phase d'expérimentation
Trois technologies différentes vont être testées pour ces radars qui seront mis en place à partir du mardi 4 janvier ou du 5 janvier, dès la publication d'un décret dans le Journal officiel. Ces radars sont installés sur la route qui traverse Saint-Forget (78) dans la vallée de Chevreuse, route chérie des motards.
Cete route avait déjà fait l'objet d'un test pour un « radar méduse » équipé d'une caméra et de micros.
Six autres collectivités vont donc voir apparaître ces dispositifs dans les semaines prochaines : Paris, les métropoles niçoises, toulousaines et lyonnaises, Bron et les communes de Rueil-Malmaison (92) et Villeneuve-le-Roi (94).
Pendant cette phase expérimentale, les radars ne constateront pas d'infractions, le but du test étant de déterminer le niveau sonore maximal, fixé pour commencer à 90 décibels (les sons de la vie quotidienne sont compris entre 30 et 90 décibels).
Jusqu'à maintenant, chaque véhicule avait son propre niveau sonore maximal que l'on peut retrouver sur sa carte grise et que les forces de l'ordre ne pouvaient contrôler qu'à l'arrêt pour vérifier sa conformité.
Le but pour le ministère est donc « d'amplifier les contrôles et d'améliorer leur efficacité ».
Seconde phase d'expérimentation
Trois mois à partir de la mise en place des radars tests, une deuxième phase d'expérimentation pourra commencer avec cette fois-ci la constatation d'infractions et donc de potentielles contraventions de 4ème classe, c'est-à-dire une amende forfaitaire de 135 euros, minorée à 90 euros si le paiement est effectué dans les 15 jours.
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, souligne dans un communiqué que « le bruit a un coût très concret pour nos concitoyens » et que « des réglementations existent déjà mais la généralisation des contrôles est un levier essentiel pour lutter efficacement contre cette source de pollution, en particulier sur la voie publique ».
Pour rappel
Le « coût social » auquel fait référence Barbara Pompili fait référence à l'exposition au bruit, principalement des transports, qui coûte plus de 147 milliards d'euros par an en France, notamment via les conséquences sanitaires indirectes, selon un rapport publié en juillet 2021 par le Conseil national du bruit et de l'Ademe (Agence de la transition écologique).
Quant à l'OMS, l'organisation considère que le bruit est le deuxième facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, juste après la pollution de l'air, responsable de 40.000 décès prématurés par an en France par exemple.
Ces nouveaux radars sonores auront donc « vocation à être généralisés sur l'ensemble du territoire national » si un dispositif législatif pérenne est adopté, selon le ministère.