Chiffres clés de l’étude :
- 80 % des sondés préfèreraient vivre en maison individuelle
- 24% des répondants associent avant tout la propriété immobilière à un privilège, 11% à un endettement, 9% à un signe de richesse ;
- 60% pensent la propriété immobilière réservée à l’élite ;
- 80% considèrent que l’accès à la propriété devrait davantage être encouragé par des aides financières de l’État ;
- Seuls 14% pensent que la maison individuelle à des conséquences négatives sur l’environnement et la biodiversité (par rapport au fait de vivre en logement collectif).
- 71% sont prêts à avoir une maison individuelle sur un terrain plus petit pour limiter l'étalement urbain
L'accès à la propriété
La propriété immobilière aux yeux du grand public est une garantie de sécurité et un sentiment de réussite... qui reste toutefois limitée à la capacité d'investissement.
Pour les Français, le logement tient une bonne place comme critère d’une bonne qualité de vie, après être en bonne santé (72%), être bien entourés (47%). Ils sont en effet 34% à choisir comme critère déterminant pour une bonne qualité de vie de « se sentir bien chez soi ».
La propriété immobilière est perçue comme une forme de sécurité (57%) et d'investissement (51%). D'ailleurs, un large consensus se fait jour autour de l'affirmation « la propriété immobilière est une bonne façon de sécuriser son avenir » (88%).
Le fait qu'elle soit « synonyme d'accomplissement » est également tout à fait reconnu (81% des Français adhèrent à cette idée).
Pour autant, une partie des Français questionne sa capacité à accéder à la propriété puisque 60% déclarent « qu'elle sera bientôt réservée à une élite » et un quart l'associe avant tout à un privilège (24%). En conséquence de quoi, 8 Français sur 10 considèrent qu'elle devrait être davantage encouragée par des aides de l'État.
L'attrait pour les maisons individuelles
Les Français font montre d'une préférence particulièrement prononcée pour vivre en maison individuelle (80%) plutôt qu'en appartement (20%) et notamment ceux issus des communes rurales (94%), vivant dans un foyer de 3 personnes et plus (86%) et ayant des enfants de moins de 14 ans (87%).
La vie en maison individuelle présente comme premier bénéfice le fait de « profiter d'un jardin » pour presque un tiers des sondés (28%). La liberté (absence de copropriété, moins de nuisance des voisins, etc.) et la tranquillité qu'elle offre sont des atouts bien identifiés également (respectivement 22% et 21%).
Seuls 52% des Français ont le sentiment que la vie en maison individuelle a des répercussions sur l’environnement et la biodiversité, et pour la plupart d’entre eux les conséquences sont positives. Au final en effet, seuls 14% des Français entrevoient des répercussions négatives.
Focus sur l'étalement urbain
La maison individuelle demeurant le modèle d'habitation idéale des Français (80% vs 20% pour l'appartement), seul un tiers d'entre eux pourrait y renoncer pour limiter l'agrandissement des villes (30%).
Toutefois, dans l'optique de réduire l'étalement urbain, les personnes interrogées soutiendraient certaines actions des pouvoirs publics et notamment l'encouragement à la construction de maison sur des petits terrains (71%). Comparativement, l'incitation à la construction de maisons mitoyennes (qui nécessitent moins de surface de terrain) et à l'accès à la propriété pour les logements collectifs plutôt que les logements individuels partagent beaucoup plus les interviewés (55% dans les deux cas).
Assez logiquement, la hiérarchie des concessions individuelles les plus envisageables pour limiter l'étalement urbain est similaire : le fait de construire sur un terrain plus petit serait accepté par 7 Français sur 10 (71%) mais bien moins la vie dans une maison mitoyenne (50%).
Ainsi, conscients que la construction de maisons individuelles doit aussi tenir compte de la préservation des espaces naturels, 71% seraient susceptibles d'accepter la construction d'un autre logement à proximité de chez eux pour limiter l'étalement urbain.
Toutefois, si 65% l'acceptent pour une maison, seuls 20% le toléreraient s'il s'agissait d'un immeuble.
Relevons enfin que les différentes concessions admises pour limiter l'étalement urbain sont corrélées à l'âge et au niveau de vie : les 18-24 ans et les ménages très modestes étant plus favorables au compromis que les autres.