Plus de 52% des Français ne connaissent toujours pas MaPrimeRénov’

Une aide inconnue pour plus d’1 Français sur 2

Depuis sa création en 2020 par l’Anah, MaPrimeRénov’ a permis à plus de 2 millions de logements de couvrir une partie des dépenses engagées dans des travaux pour améliorer les performances énergétiques. Mais sur les 29,5 millions de foyers, cette initiative est-elle bien connue ?

Plus de 52% des Français semblent ne pas connaître cette aide de l’Etat. 17% déclarent tout savoir sur ce dispositif et 31% n’en ont qu’une vague idée.

Des dispositions encore plus floues

Si presque un Français sur deux a déjà entendu parler de MaPrimeRénov’, c’est moins le cas des nouvelles dispositions qui sont entrées en vigueur le 15 mai 2024.

En effet, depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov' est divisée en 2 axes :

• MaPrimeRénov' Parcours par geste : pour réaliser un ou plusieurs travaux d’isolation, de ventilation, de chauffage, etc. ;
• MaPrimeRénov' Parcours accompagné : pour un projet de travaux de rénovation d'ampleur.

Malheureusement, 68% des Français déclarent ne pas connaître le Parcours par geste, ni le Parcours accompagné à plus de 57%.

Le DPE ?

Afin de mettre en place une opération de rénovation, il est important d’établir les améliorations à apporter et donc de faire appel à des professionnels capables de déterminer les postes les plus sensibles : chauffage, isolation des murs, etc. Ainsi, il est indispensable de connaître le diagnostic de performance énergétique de son logement, appelé DPE. Il est surprenant de constater que près d’un Français sur deux ignore encore la signification de ce diagnostic. A la lecture de cette enquête, si les Français ne connaissent pas leur DPE, cela laisse présager que beaucoup de foyers peuvent prétendre à MaPrimeRénov’ sans le savoir. En effet, le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) qui mesure la performance énergétique et climatique d’un logement est encore moyennement connu en France. En effet, 48% des Français ne connaissent pas encore ce classement dédié à la consommation d’énergie et à son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

Quel est le juste prix ?

Si le montant de l’aide dépend des ressources de chaque foyer et du nombre de niveaux du projet de rénovations, il est possible de bénéficier dans le cadre de MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, d’une prise en charge allant jusqu’à 90% de 70.000 € de travaux hors taxes. Un montant que seulement 16% des Français sont capables de citer sans se tromper.

Plus que 4 mois ?

Concernant MaPrimeRénov’ Parcours par geste, la date butoir pour pouvoir profiter de cette aide de l’état a été fixée au plus tard le 30 décembre 2024. Une échéance connue par seulement 32% des Français.

Des dispositions méconnues

Sur les dispositions couvertes par MaPrimeRénov Parcours par geste, les Français mélangent un peu tout. En effet, le Parcours par geste ne comprend que deux prestations éligibles :

• Travaux concernant le chauffage et l’eau chaude sanitaire, comme l’installation d’une chaudière à alimentation automatique fonctionnant au bois, ou l’équipement de fourniture d'eau chaude sanitaire fonctionnant à l'énergie solaire thermique, etc. ;
• Travaux d’isolation thermique, comme l’isolation des murs en façade, des pignons, des rampants de toiture ou des plafonds de combles, etc.

Les travaux concernant les ouvertures et ceux dits « conforts d’été » sont éligibles pour le dispositif MaPrimeRénov' Parcours accompagné.

Une certaine incertitude

A la question « Pensez-vous demander à bénéficier de l'aide MaPrimeRénov’ en 2024 ? », les Français sont clairement divisés en 3 catégories. Près de 37% sont encore dans l’expectative et seulement 29% pensent faire des démarches pour pouvoir en bénéficier. 34% ne semblent pas intéressés par ce dispositif.

Méthodologie : enquête effectuée en juillet et août 2024 auprès de 2.416 personnes réparties sur l'ensemble du territoire français âgées de 18 ans et plus. Sondages effectués en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France (27.400 personnes). Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l'échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s'appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.

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