D'ici la fin de l'été 2023, les plus vieilles rames du réseau RATP, les "MP59", en circulation depuis soixante ans sur la ligne 11, disparaîtront pour laisser leur place aux nouveaux "MP14".
Les nouveaux métros comprennent cinq voitures, contre quatre actuellement, pour une capacité d'accueil renforcée pouvant aller jusque 562 voyageurs.
"On va transporter 25% de passagers en plus, réduire le temps entre deux métros aux heures de pointe, consommer 20% d'électricité en moins, et l'émission sonore va diminuer de 40%", s'est félicité Jean Castex, le PDG de la RATP, lors d'une cérémonie en présence du ministre délégué aux Transports Clément Beaune.
Le renouvellement du parc devrait se faire d'ici à fin juillet 2023 au rythme de quatre rames par semaine. Une substitution "extrêmement rapide", selon M. Florent.
"C'est un grand jour pour la ligne 11, ça va être le jour et la nuit", s'est enthousiasmée la présidente d'Ile-de-France Mobilités Valérie Pécresse, avant de couper le ruban inaugural du nouveau métro.
Commandées au constructeur Alstom, ces nouvelles rames, cousines de celles déjà en circulation sur les lignes 4 et 14 du métro parisien --ces dernières étant automatiques, contrairement à celles de la ligne 11--, représentent selon Pierre Florent, directeur du projet de la ligne 11, "une première étape nécessaire pour mettre en service le prolongement".
L'ajout de six stations sur la ligne, de l'actuel terminus Mairie des Lilas à Rosny-Bois-Perrier, entraînera une forte augmentation de la fréquentation de ce métro, "de 130.000 voyageurs par jour à près de 200.000 par jour" en 2024, a précisé M. Florent.
Le prolongement de la ligne 11, sur 5,4 km, doit coûter 1,08 milliard d'euros, auxquels s'ajoutent 214 millions pour l'adaptation et la modernisation des stations existantes et 310 millions pour les nouvelles rames.