Après avoir passé au crible l'ensemble des dossiers réalisés en 2019 pour les mono-emprunteurs, la Centrale de Financement constate que les femmes seules sont un peu moins nombreuses que les hommes mono-emprunteurs à contracter un crédit ; elles s'engagent généralement plus tard que les hommes dans cette démarche et empruntent moins du fait d'un salaire moyen moins important que celui des hommes. Cela impacte aussi bien le montant que leurs conditions d'accès au crédit.
Une capacité d'endettement plus limitée et des projets d'emprunts plus tardifs pour les femmes
Analyse comparative établie sur l'année 2019
Les revenus constituent un ingrédient clé dans le dossier de demande de crédit. Or, selon une étude de l'Insee de 2018[1], les femmes touchent 18,5 % de moins que les hommes, en équivalent temps plein. La Centrale de Financement constate, quant à elle, un écart de 16% entre les revenus des femmes et des hommes mono-emprunteurs sur 2019.
« Avec des revenus inférieurs, les femmes disposent d'une capacité d'endettement plus faible que les hommes. Cela impacte à la fois l'âge moyen auquel les femmes empruntent, le montant de leur crédit et l'apport personnel demandé par les banques. Toujours en raison d'un salaire moins élevé, les femmes disposent d'une marge plus ténue pour constituer leur apport. Elles ont besoin de plus de temps pour mettre de côté, ce qui peut pour partie expliquer le fait qu'elles empruntent globalement plus tard que les hommes (37 ans pour les hommes, 40 ans pour les femmes). Ces inégalités de salaires désavantagent, de fait, les femmes face à l'emprunt immobilier. » déclare Sylvain Lefevre, Président de la Centrale de Financement.
Des solutions pour accompagner les femmes dans leur demande de financement
Les femmes célibataires (veuves et divorcées comprises) ont souvent davantage de difficultés à mettre en place un projet d'achat immobilier.
Ce fut notamment le cas de Claudia R., 36 ans, responsable relations publiques France dans un groupe international. « Lors de mon premier projet d'achat immobilier, à 30 ans, les banques ont eu du mal à me suivre... Pour un emprunt à hauteur de 150 000€ (travaux compris), avec un salaire de 2 100€ net par mois et un apport de 7 000€, ce fut un vrai parcours du combattant. Aucune banque ne souhaitait m'accompagner, car je n'avais pas assez d'apport. Une seule banque, située à plusieurs kilomètres de ma commune d'habitation, a fini par accepter ma demande. J'ai donc contracté un prêt sur 25 ans à un taux de 2.74%. C'était en 2014. Je regrette néanmoins de ne pas être passé, à l'époque, par un courtier : mes conditions d'emprunt auraient été nettement plus avantageuses ».
Pour son deuxième achat, à 35 ans, Claudia a mis de côté pour se constituer un apport solide à hauteur de 70 000€, avant la présentation de son dossier en banque. Elle avait pu le constituer grâce à la plus-value obtenue à la suite de la revente de son premier appartement et de l'argent mis de côté, du fait de l'évolution de son salaire. Mais, là-encore, Claudia a rencontré de nombreuses difficultés.
« Je souhaitais, cette fois-ci emprunter sur 30 ans. Aucun rendez-vous dédié ne m'a été proposé par ma banque pour réaliser une estimation précise de ma capacité d'emprunt en avant-projet. J'ai été redirigé vers un simulateur en ligne (bloqué à 25 ans pour l'estimation de la durée de prêt). J'ai donc décidé de me tourner vers La Centrale de Financement dont l'accompagnement et l'ensemble des outils déployés m'ont permis d'aller au bout de mon projet d'achat immobilier, à un taux véritablement avantageux ! Mon courtier m'a accompagné tout au long de mes démarches. Après avoir estimé ma capacité d'emprunt (25 000€ de plus que celle proposée par le simulateur en ligne), il m'a rédigé une lettre de confort"[2] à donner directement à l'agent immobilier, en cas de coup de cœur pour un appartement ».
Si la solution de financement ne constituait plus un problème, Claudia n'a néanmoins pas été prise au sérieux par les différents agents immobiliers rencontrés. « Pas un seul n'a suivi mon dossier pendant 7 mois, si bien que j'ai dû faire appel à un chasseur d'appartement pour trouver le bien que je souhaitais. Et le coup de cœur est finalement arrivé ! J'ai donc finalisé mon achat immobilier, en banque, avec mon courtier. J'ai obtenu un taux de 1.36% sur 30 ans et ai, en plus, pu conserver une partie de mon apport ».
Une période toujours très favorable à l'emprunt
Tandis que les taux restent stables au mois de mars 2020 et que l'intervention des banques centrales devraient en accentuer la tendance baissière (en raison de l'épidémie de coronavirus), le trimestre à venir demeure par ailleurs très favorable à l'emprunt.
Avec les taux annoncés pour ce mois de mars 2020, un emprunteur contractant un prêt pour un montant de 200 000 € sur 20 ans à 1,11%, la mensualité s'élèvera à 929,6 euros avec un coût total de crédit de 23 104 euros.
Évolution des taux
Les taux immobiliers moyens de mars 2020 par durée d'emprunt
Les conditions de taux généralement constatées diminuent de 0,01% sur 12 et 15 ans et augmentent légèrement, de 0,01% sur 25 ans. Les conditions de taux sur 7, 10 et 20 ans restent quant à elles stables.
Les meilleurs taux immobiliers de mars 2020 par durée d'emprunt
Un emprunteur bénéficiant d'un très bon dossier pourra solliciter un financement, avec un taux hors assurance aussi voire plus avantageux que le mois précédent, de 0,14% sur 7 ans, 0,36% sur 10 ans, 0,49% sur 12 ans, 0,56% sur 15 ans, 0,77% sur 20 ans et 0,97% sur 25 ans.
Profil des emprunteurs ayant réalisé leur projet en février 2020
Usage du bien financé en février 2020
L'emprunteur type du mois de février 2020
[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/3363358
[2] Garantie d'emprunt