Le conseil municipal a adopté une proposition de délibération du groupe d'opposition MoDem visant à "recenser, restaurer, valoriser" un patrimoine "plus humble", en opposition aux grands monuments qui font la renommée de la capitale, a expliqué l'élue MoDem Béatrice Lecouturier.
Ce "petit patrimoine" est "difficile à appréhender par sa diversité et son manque d'encadrement juridique", mais peut facilement être identifié par les Parisiens dont il "ponctue le quotidien", a développé Mme Lecouturier: "frontons, portails, statues, puits, kiosques, fresques murales, bornes"...
L'exécutif de gauche a adoubé l'idée d'un recensement de ce "patrimoine de proximité" via une plateforme participative, ainsi que la création d'un observatoire qui sélectionnera les restaurations prioritaires.
Il a également validé le lancement dès 2024 d'une "Journée du petit patrimoine parisien" lors de laquelle enfants et collégiens d'écoles volontaires étudieront le petit patrimoine de leur quartier.
L'adjointe (apparentée PS) au patrimoine Karen Taïeb a en revanche refusé la création d'une "plateforme de financement participatif" dans laquelle la mairie abonderait d'un euro chaque euro privé versé, préférant s'appuyer sur le réseau de mécènes déjà existant pour "accélérer les restaurations".
Citant les bancs Davioud, le platelage du pont des Arts ou le portail Raoul, ultime vestige d'un hôtel particulier du Marais, l'adjointe d'Anne Hidalgo a souligné "tout ce qui est fait" par les services de la Ville en faveur du patrimoine du quotidien.
Depuis 2021, le bilan de la maire socialiste en la matière est pourtant fustigé par des internautes rassemblés sous l'intitulé "SaccageParis", qui lui reprochent un manque d'entretien, voire un abandon volontaire du mobilier urbain historique.
Se targuant d'avoir poussé la mairie à avancer la rénovation de la place de la Concorde, très dégradée, ils bataillent désormais pour le maintien à l'identique des squares attenant à la cathédrale Notre-Dame, que la mairie veut réaménager après 2024.