La CFDT n'appellera "certainement pas" à manifester pour "faire pression" sur l'Assemblée nationale

"Jamais on ne sera en défense d'une formation politique en disant que c'est elle qui doit exercer le pouvoir, et jamais on n'appellera à une mobilisation pour faire pression sur une institution", assure auprès de l'AFP Marylise Léon, rappelant la devise de son organisation "+ni neutre, ni partisan+".

"Démocratiquement, ce n'est pas le rôle de la CFDT et ça va à l'inverse de ce dont on a besoin en terme d'apaisement" dans le pays, juge la patronne du premier syndicat français.

La fédération CGT des cheminots a annoncé, suivie par la centrale de Montreuil, des rassemblements devant "toutes les préfectures" en France et "devant l'Assemblée nationale" à Paris jeudi, à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle mandature de l'Assemblée nationale.

"Il faut rejoindre ces rassemblements pour mettre l'Assemblée nationale sous surveillance", a souhaité la N.1 de la CGT Sophie Binet, appelant de ses voeux "une pression populaire, une pression citoyenne pour que le résultat des élections soit respecté".

Dans un communiqué transmis lundi, La France Insoumise a rejoint cet appel, invitant ses partisans "à participer massivement à toutes les initiatives décidées" pour ce jeudi 18 juillet, pour dénoncer le "coup de force d'Emmanuel Macron".

Début juillet, la CFDT, aux côtés de la CGT, Unsa, FSU et Solidaires, avaient appelé "à faire barrage à l'extrême droite", estimant que "l'extrême droite au pouvoir ce sont des droits en moins pour la représentation des travailleurs et des travailleuses dans les entreprises et administrations", entre autres.

Confrontée à la présence de candidats de l'extrême droite dans ses rangs, la CFDT a par ailleurs "exclu 8" adhérents.