Stade de France, Roland-Garros, Château de Versailles ou Grand Palais: la commission d'évaluation du Comité international olympique a pu toucher du doigt le concept de Jeux "compacts", défendu par la France pour transformer sa capitale en un "parc olympique" à l'échelle de la ville.
Sous un soleil radieux et une température printanière d'une bonne vingtaine de degrés, les onze membres du CIO, emmenés par le Suisse Patrick Baumann, ont vadrouillé aux quatre coins de Paris et de l'Île-de-France.
"Pour trouver des points de faiblesse, il faut vraiment pinailler. On a eu la confirmation qu'avec le Champ de Mars, le Grand Palais, Roland-Garros, tout est là!", a expliqué le secrétaire général de la Fédération internationale de basket, lors d'un point presse tenu à Roland-Garros, dernière étape de la journée débutée au troisième étage de la Tour Eiffel, monument qui offre une vue sur de très nombreux sites.
Baumann a également souligné que la Cité du cinéma, lieu de restauration et coeur du Village olympique à construire sur l'Ile-Saint-Denis, représentait "un édifice extraordinaire, parfaitement adapté aux besoins".
"Ce Village est une étude à long terme que la Ville de Paris a faite pour le développement de cette partie de sa ville", a ajouté Patrick Baumann qui, la semaine dernière, avait jugé "hallucinantes" les installations visitées à Los Angeles, l'adversaire de Paris, concluant sa visite sur des commentaires tout aussi dithyrambiques.
Paris 2024 l'avait promis: les sportifs de toutes disciplines seront mis en avant dans la préparation du projet et sa mise en oeuvre, en cas de succès face aux Américains.
Le dîner de dimanche soir, dans la future maison des athlètes au Petit Palais, les avait déjà mis en vedette, avec la présence notamment de Bixente Lizarazu, Martin Fourcade, Teddy Riner ou Rudy Gobert, loin du clinquant dîner de Los Angeles, avec des stars de Hollywood dans la villa du président du comité de candidature LA 2024 Casey Wassermann.
Beaucoup de passion
L'accueil aux membres de la commission du CIO a été réservé par de grandes stars du sport français: Lilian Thuram, footballeur champion du monde 1998 et d'Europe 2000 ou le nageur Alain Bernard étaient stationnés au Stade de France, avec une grande partie des héros des Mondiaux-2003 d'athlétisme (Christine Arron, Muriel Hurtis, Leslie Djhone, Mehdi Baala, Eunice Barber).
Tout au long de la journée, les talents sportifs du président de la commission ont été mis à contribution, d'un mini sprint avec des écoliers de Saint-Denis au Stade de France, à un test de tir à l'arc avec Tony Estanguet, co-président du comité de candidature.
Pour la dernière étape, à Roland-Garros, trois champions olympiques de boxe - Tony Yoka et Estelle Mossely (à Rio en 2016) et Brahim Asloum (à Pékin en 2008) - ont servi d'hôtes.
"On était très contents de voir beaucoup de champions olympiques, du monde, d'Europe. Il est évident que la passion et l'enthousiasme pour ces Jeux et pour les différents stades est grande et impressionnante", a loué Patrick Baumann.
"Au centre de tout cela, il y a beaucoup de passion, et c'est ça qui ressort, cette passion qui anime toutes les structures autour du Comité de candidature", a poursuivi Christophe Dubi, directeur des jeux Olympiques au sein du CIO.
"Paris veut accueillir le monde, la France est derrière nous. L'héritage est avant tout humain", a martelé la maire de Paris Anne Hidaldo, lors d'un point presse.
Au contact des sportifs durant deux jours, la commission du CIO devrait avoir mardi matin un rendez-vous beaucoup plus politique, puisqu'elle se rendra à l'Élysée pour un petit-déjeuner avec son nouveau locataire, Emmanuel Macron.