Le nombre de radiations s’établit quant à lui à 326.000 comptes sur la même période, en hausse de 16,6 % par rapport à l’année précédente.
Au deuxième trimestre 2021, 1.145.000 auto-entrepreneurs déclarent un chiffre d’affaires (CA) positif, soit 30,6 % de plus qu’au deuxième trimestre 2020, qui avait été marqué par le confinement sanitaire. Ces auto-entrepreneurs économiquement actifs représentent 51,3 % des inscrits au deuxième trimestre 2021. Cette part est plus élevée que le niveau bas enregistré un an plus tôt au plus fort de la crise (47,7 %), mais reste nettement inférieure aux niveaux qui prévalaient avant la pandémie (59,1 % au deuxième trimestre 2019), en lien, au moins en partie, avec le dynamisme des immatriculations (les premières déclarations de chiffre d’affaires pouvant prendre du temps).
Après le ralentissement observé en 2020 dans le contexte de la crise, le chiffre d’affaires global renoue avec le fort dynamisme enregistré en 2018 et 2019 à la suite du doublement des plafonds donnant droit au statut d’AE : il dépasse ainsi pour la première fois les 5 milliards d’euros au deuxième trimestre 2021, soit 58 % de plus qu’au deuxième trimestre 2020 et 31 % de plus qu’au deuxième trimestre 2019. Le chiffre d’affaires trimestriel moyen (4.567 euros) est quant à lui en hausse de 21,3 % sur un an et de 6,1 % sur deux ans.
Au 30 juin 2021, le nombre d’AE augmente dans tous les secteurs sur un an. Les immatriculations restent particulièrement dynamiques dans les activités de poste et de courrier et dans le commerce de détail non spécialisé, compte tenu du développement de la livraison à domicile et de la vente à distance.
La région Île-de-France se démarque avec une évolution annuelle du nombre d’AE économiquement actifs dépassant 33 % alors que les autres régions se situent entre 27 % et 30 %.
Fin juin 2021, le nombre d’auto-entrepreneurs (AE) inscrits ayant ou non déclaré un chiffre d’affaires est de 2,230 millions, en hausse de 17,2 % par rapport à l’année précédente. Cette progression est portée par le dynamisme des immatriculations, dont le nombre s’établit à 719.000 sur 12 mois fin juin 2021. Après être tombée à + 3,5 % fin 2020 (après + 7,5 % aux deux trimestres précédents), l’évolution annuelle des immatriculations est passée à + 14,7 % au premier trimestre 2021 avant d’atteindre + 30,1 % au deuxième trimestre 2021. Le nombre de radiations progresse aussi mais moins fortement que les immatriculations : au 30 juin 2021, on dénombre 326.000 radiations sur 12 mois , soit + 16,6 % sur un an.
En 2020, la crise sanitaire et les mesures de restrictions ont pesé sur le chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs. Ainsi, la part d’AE économiquement actifs s’établissait à 47,7 % au deuxième trimestre 2020, au plus fort de la crise, contre 59,1 % un an plus tôt. Au deuxième trimestre 2021, elle atteint 51,3 %.
Ce niveau encore relativement faible s’explique, au moins en partie, par le dynamisme des immatriculations, les nouvelles activités pouvant mettre plusieurs mois avant de donner lieu à la déclaration d’un chiffre d’affaires. Néanmoins, compte tenu de la forte croissance du nombre d’auto1 Une immatriculation peut correspondre à une ré immatriculation rattachée à un SIREN existant. Il s’agit donc d’une notion différente de celle de la création d’entreprise retenue par l’Insee. 2 En tenant comptes des radiations automatiques de 2021 à effet au 31 décembre 2020 des AE n’ayant déclaré aucun chiffre d’affaires durant deux années consécutives, ainsi que des radiations automatiques qui n’avaient exceptionnellement pas eu lieu en 2020 en raison de la crise entrepreneurs, le nombre d’AE économiquement actifs augmente de 30,6 % sur un an et de 23,8 % sure deux ans. De même, le chiffre d’affaires trimestriel global progresse de 58,4 % par rapport au point bas du deuxième trimestre 2020, et de 31,3 % par rapport au deuxième trimestre 2019. Il s’établit à 5,2 milliards d’euros au deuxième trimestre 2021, dépassant ainsi pour la première fois les 5 milliards d’euros.
Ce dynamisme est par ailleurs soutenu par la hausse du chiffre d’affaires moyen : au deuxième trimestre 2021, il atteint 4 567 euros, dépassant de 21,3 % le niveau bas (3 301 euros) enregistré un an plus tôt et de 6,1 % le niveau du deuxième trimestre 2019.
Un dynamisme retrouvé dans tous les secteurs…
Tous les secteurs affichent une hausse sur un an du nombre d’AE économiquement actifs, souvent très forte compte tenu du point bas du deuxième trimestre 2020. En particulier, les activités de poste et de courrier (+ 81,7 %), la restauration et débits de boissons (+ 46,4 %), le transport routier de frêt et déménagement (+ 36,5 %) et le commerce de détail non spécialisé (+ 33,8 %) continuent de bénéficier des changements de modes de consommation (vente à distance, livraison à domicile), accélérés par la crise. Ces quatre secteurs représentent un quart des nouvelles immatriculations sur 12 mois. Le secteur du conseil pour les affaires (+ 39,2 %) et les activités immobilières (+ 39,3 %) sont aussi très dynamiques. Ces dernières affichent en outre l’une des plus fortes hausses sur deux ans (+ 47,1 %), avec les activités de nettoyage (+49,1 %) et les activités de poste et courrier (+ 137,3 %). Le secteur des arts et spectacles et autres activités récréatives, et celui des activités sportives, qui ont singulièrement pâti de la crise sanitaire, rebondissent (respectivement + 40,1 % et +28,8 %) mais ne reviennent pas à leur niveau du deuxième trimestre 2019 (respectivement - 7,6 % et - 2,7 % sur deux ans).
L’évolution du chiffre d’affaires (CA) moyen est positive sur un an dans tous les secteurs, à l’exception des activités de poste et de courrier (- 11,2 %) et du commerce de détail non spécialisé (- 11,9 %). Dans ces secteurs, le poids des AE nouvellement immatriculés, en général peu générateurs de revenus, pèse fortement sur le CA moyen. Sur deux ans, les plus fortes progressions du CA moyen concernent les secteurs de l’informatique, l’information et la communication (+ 21,6 %) et de la santé (+ 21,1 %). A contrario, le CA moyen est en nette baisse sur deux ans dans les secteurs des taxis-VTC (- 32,6 %), de l’hébergement (- 26,0 %) et de la restauration et débit de boissons (- 22,8 %). Au deuxième trimestre 2021, les activités immobilières dégagent le CA trimestriel moyen le plus élevé (8.617 euros, soit 17,0 % sur deux ans). A l’inverse, le secteur des activités de poste et de courrier se caractérise par un CA moyen très bas, à 1.576 euros.
…et toutes les régions
La hausse sur un an des AE économiquement actifs concerne toutes les régions. Elle est la plus marquée en Île-de-France (+ 33,8 %), en lien notamment avec la croissance des effectifs des activités de poste et de courrier. Elle est en revanche la moins forte en Bretagne (28,8 %) et en Occitanie (27,8 %). La progression sur un an du chiffre d’affaires global est quant à elle plus soutenue en Pays de la Loire (+ 64,4 %) et en Nouvelle Aquitaine (+ 61,4 %).