Dans un classement mondial sur l’état des routes, la France a ainsi chuté de la 1ère à la 18e place en 10 ans ! Une situation accablante pour les décideurs publics et la communauté routière, alors que le pays consacre chaque année 14 milliards d’euros à l’entretien. Mais des solutions existent et l’entreprise d’ingénierie indépendante spécialisée dans les infrastructures, NextRoad, a décidé de les présenter dans un Livre Blanc.
Pour agir dans le sens de l’intérêt général, l’entreprise a décidé de marquer l’anniversaire du Rapport de la Cour des comptes en diffusant auprès des élus son guide, intitulé : « Routes et Ponts de France – Préservons notre bien commun ! ».
Ce document illustré fait un état des lieux précis de la situation mais surtout, et c’est là son originalité, expose les bonnes pratiques à mettre en œuvre et engage les gestionnaires à changer de regard sur le sujet de l’entretien de ce patrimoine routier, trop souvent considéré comme un sujet uniquement technique et une variable d’ajustement budgétaire. Il montre la voie d’une gestion économe et écologique de nos infrastructures routières.
Pour Hervé de Chillaz, Président de NextRoad : « Notre patrimoine routier est indispensable à nos modes de vie. Le préserver est donc un devoir. Or, la Cour des Comptes fait le constat partagé que nous n’y sommes pas. Nos préconisations sont simples : mobilisons davantage de matière grise pour l’entretien de nos routes et de nos ponts, mettons en œuvre des méthodes et des pratiques de gestion qui ont fait leurs preuves. Nous disons aux décideurs : l’argent n’est pas le problème principal, les solutions existent pour faire beaucoup mieux avec le même argent. Ensemble, changeons de regard sur l’entretien de notre patrimoine routier, sortons de nos zones de confort et engageonsnous vers une gestion efficiente à la hauteur de nos exigences économiques, écologiques et de sécurité pour les usagers. »
Une stratégie préventive plutôt que curative
Quelles que soient les contraintes budgétaires, le Livre Banc met notamment en évidence l’intérêt d’adopter une stratégie préventive plutôt que curative pour prolonger la durée de vie du réseau dans de bonnes conditions. NextRoad estime ainsi que 1€ dépensé en ingénierie routière (auscultation du réseau routier, dimensionnement des travaux, programmation pluriannuelle, contrôle des travaux, pilotage des émissions de CO2 ) peut générer une économie de 10€ sur les dépenses en travaux. Pour les experts, il s’agit avant tout de déployer des méthodes de gestion pragmatiques et d’inscrire les travaux dans une stratégie réfléchie, au-delà des simples dimensions techniques, les seules généralement considérées. En un mot, redonner ses lettres de noblesse à l’entretien de notre patrimoine routier.
Pour François de Rugy, ex-Ministre d’État et Président de l’Assemblée nationale : « Chacun sait que différer les travaux d’entretien des routes amène à des dégradations plus profondes qui entraînent un coût final beaucoup plus élevé. Une surveillance permanente de l’état des routes permettrait une planification optimale des travaux d’entretien aux nombreux bénéfices indirects tels qu’illustrés dans ce livre blanc. Oui, faire évoluer notre approche vers une gestion plus stratégique de nos infrastructures est à notre portée. »
Pour Maël de Calan, Président du conseil départemental du Finistère : « Au sein du Finistère, nous avons engagé l’évolution vers une approche plus stratégique de notre entretien routier, fondé notamment sur le diagnostic du patrimoine et une programmation pluriannuelle des travaux. Il est important que les élus s’intéressent directement à ce sujet, car économiquement et écologiquement, ils ont tout à y gagner.»
Des bonnes pratiques faciles à mettre en œuvre
Le Livre Blanc préconise des solutions concrètes pour accompagner les gestionnaires en charge de l’entretien des infrastructures routières. Parmi les bonnes pratiques évoquées, il propose de procéder au contrôle systématique des travaux exécutés sur les infrastructures En effet, il faut savoir que moins de 10% des travaux les plus coûteux sont contrôlés alors que plus de 50% des travaux contrôlés dévoilent au moins une non-conformité, dont un tiers diminue la durée de vie des travaux jusqu’à 50% !
Parmi les autres bonnes pratiques exposées dans le Livre Blanc, alors qu’aujourd’hui 80% du réseau français est très mal connu car il n’est jamais ausculté, NextRoad suggère de compléter les méthodes classiques de recueil d’informations par les données venant directement des usagers, celles issues de leurs véhicules connectés ou celles collectées par l’intermédiaire de plateformes routières communautaires. Une fois qualifiées et couplées à un outil de gestion de maintenance routière pertinent, ces informations permettent d’identifier des zones de danger potentiel à traiter rapidement mais également d’identifier les améliorations à apporter à la stratégie d’entretien en analysant les dégradations relevées sur les travaux réalisés. C’est là que se situe la promesse de NextRoad de faire mieux pour le même budget.
Pour Nathalie Troussard, Secrétaire générale de la Ligue de Défense des Conducteurs : « Les conducteurs doivent être davantage impliqués dans la gestion des routes. C’est l’objectif de la plateforme communautaire Activ’Routes www.activroute.org que de permettre aux usagers Activ’Routeurs de signaler les zones dangereuses aux gestionnaires pour les aider à identifier plus vite les interventions nécessaires. Ce changement de paradigme plait aux élus locaux qui saluent cette nouvelle courroie de transmission entre usagers et gestionnaires. »
Au total, NextRoad présente sept bonnes pratiques faciles à mettre en œuvre pour optimiser la gestion des réseaux routiers français dans le Livre Blanc à télécharger ici.