En neuf comme en rénovation, différents bardages en bois sont proposés : naturels, autoclavés, avec finitions (saturateur, peinture, lasure, huile)… Pas évident de s’y retrouver pour un choix approprié aux envies de design et de pérennité ? La campagne « Mon bardage bois » - à l’initiative de la Fédération Nationale du Bois (FNB) et Le Commerce du Bois (LCB), financée par France Bois Forêt et coordonnée par le CNDB - dont la mission est de valoriser les points forts du matériau bois dans son emploi en bardage auprès des professionnels et particuliers, propose un tour d’horizon des différentes solutions de bardage bois.
Particuliers comme professionnels, des prérequis indispensables
Avant tout projet, de nombreux critères sont à prendre en compte. Le choix du type de lames (rabotées ou profilées, bardeaux ou panneaux) et du type de pose (verticale « à la scandinave », horizontale « à l’américaine », en clins, claire-voie ou faux claire-voie) en fonction du rendu esthétique recherché, pour des façades en accord avec le style du bâtiment. Côté mise en oeuvre, s’assurer une conformité aux référentiels en vigueur (DTU 41.2 « Revêtement extérieur en bois ») et aux préconisations des fabricants. Respecter les Classes d’Emploi définies dans la norme NF EN 335 qui détermine les bois de classes 3a, 3b et 4 comme les plus appropriés pour des bardages, en fonction du niveau d’exposition à l’humidité des lames.
Le bardage en bois naturel : le meilleur bilan environnemental
Il s’agit de lames bois sans traitement ni finition, naturellement durables. Les principales essences sont le Douglas, le Mélèze et le Red Cedar. Le bardage en bois naturel représentait 20% des ventes en 2019*.
Le bardage en bois autoclavé : valoriser le bois local
Le procédé consiste à injecter dans le bois, par alternance de vide et de pression, des sels métalliques en solution aqueuse qui se fixent dans les cellules du bois. Le bardage est ainsi protégé des insectes et des champignons avec une stabilité supérieure à 20 ans. Les principales essences sont : Sapin, Douglas et Pin. Les bardages autoclaves représentaient 51% des ventes en 2019*. En dehors de l’autoclave, d’autres traitements existent bien que moins répandus : la haute température et l’oléothermie (bain d’huile végétale).
Les bardages bois naturels et autoclaves grisent avec le temps
Cette patine de protection naturelle, sous l’effet des UV et des intempéries, fait évoluer l’apparence et n'a pas d'impact sur la durabilité et l'entretien. Ce grisaillement est désormais mieux accepté, a fortiori lorsqu'il se fait de façon homogène.
Les bardages en bois avec finitions : maîtriser l’esthétique de la façade
Les bois naturels et bois autoclaves peuvent être traités avec des finitions pour augmenter leur protection contre les agressions climatiques (UV, pluie), les insectes et les champignons (fongicide). Ces finitions visent aussi à renforcer le rendu esthétique du bardage, soit par un choix de teinte ou de couleur pour plus de personnalisation, soit en ralentissant l’effet de grisaillement.
Il existe 4 principaux types de finitions :
Pour un usage en bardage, certaines essences sont plus appropriées que d’autres pour recevoir une finition, en raison par exemple : de leur capacité de pénétration, d’absorption et d’accroche d’un système de finition, de leur nodosité ou du taux de résine. D’autres essences peuvent être utilisées purgées d’aubier ou traitées selon la classe d’usage d’emploi nécessaire.
Les principales essences résineuses sont l’Épicéa, le Douglas, le Mélèze, le Red Cedar et le Pin du Nord.