"J'ai décrété l'urgence pour le logement en France". "On va se battre centimètre par centimètre, mètre carré par mètre carré pour aller chercher du logement pour les Français. On va aller chercher tous les logements possibles avec les dents", a déclaré le Premier ministre lors d'une visite de chantier à Villejuif (Val-de-Marne).
"L'objectif, c'est de garantir des résultats concrets, tangibles dans les trois ans qui viennent", a poursuivi le chef du gouvernement, qui était accompagné du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et du nouveau ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian.
Le gouvernement a retenu 22 "territoires engagés pour le Logement" qui s'engageront à faire sortir de terre, d'ici à trois ans, environ 1.500 logements chacun, soit 30.000 en tout.
"22 premiers territoires dans lesquels on va mettre de l'argent public pour équilibrer un certain nombre d'opérations, qui sinon n'auraient pas pu sortir de terre à court terme, et dans lesquelles on va simplifier drastiquement les procédures", a expliqué M. Attal, citant notamment Villejuif, Dunkerque, Dieppe, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Saint-Malo, Ferney-Voltaire, Biarritz.
Pour faciliter la construction, le Premier ministre a par ailleurs évoqué la "surélévation, notamment en ville". "On va continuer à construire notamment en surélevant un certain nombre de bâtiments". "En Ile-de-France, il y aura un investissement, y compris financier de l'État, et je souhaite que dès 2025 on construise à la verticale dans toutes les grandes villes de France", a-t-il dit.
Le chef du gouvernement a également évoqué la "maison individuelle", qui fait "partie du rêve français". Or "souvent, autour des pavillons, il reste de la place dont on ne sait parfois pas quoi faire". "On va considérablement simplifier les procédures pour ceux qui le souhaitent, pour qu'ils puissent faire construire un logement supplémentaire sur leur terrain", a-t-il prôné.
Parmi les autres mesures esquissées, la facilitation de la transformation de bureaux en logement via des simplifications procédurales pour les maires, ainsi que "la création de permis de construire réversibles", pouvant passer d'un immeuble de bureaux à un immeuble de logements.
M. Attal souhaite également le doublement de la production de logements locatifs intermédiaires, proposés à des tarifs réglementés mais plus élevés qu'en logement social, "dans les années qui viennent d'ici la fin du quinquennat". Un objectif déjà évoqué par Élisabeth Borne en novembre.
"Et puis il y a un enjeu évidemment sur la demande, c'est notamment tout le travail mené avec les banques pour faciliter l'accès au crédit", a ajouté M. Attal.
FFB : Oui, il faut continuer Monsieur le Premier ministre !
Ce 14 février, lors d’une visite de chantier à Villejuif pour soutenir la construction, le Premier ministre accompagné de Christophe Béchu et Guillaume Kasbarian, a rappelé l’importance du logement pour les Français, socle de leur qualité de vie, et le rêve largement partagé d’acquérir une maison individuelle.
Le Premier ministre a pris conscience de la grave crise qui touche le logement neuf et fait de premières annonces, en particulier l’annonce des 22 territoires engagés pour le logement : « on va continuer », a-t-il martelé.
La FFB a alerté depuis des mois sur la situation actuelle et rappelle l’urgence de mesures immédiates pour répondre aux besoins des Français. Il faut recréer les conditions pour que ce rêve d’accession redevienne réalité avec notamment le redéploiement du PTZ.
La FFB veut désormais des actes concrets pour répondre aux fortes attentes des artisans et entrepreneurs du bâtiment.
Par ailleurs, la FFB attend la poursuite des travaux pour mettre en place le statut du bailleur privé afin ne pas réduire l’offre de logements locatifs ainsi que la suspension temporaire des règles du Haut Conseil de Stabilité Financière.
Cette visite de chantier a également permis de rappeler que le bâtiment est un secteur essentiel en matière d’apprentissage et d’emplois. Les témoignages des salariés présents confirment la fierté de participer à des constructions d’utilité publique.
Olivier Salleron, président de la FFB : « nous prenons acte des intentions du Premier ministre après les alertes portées fortement depuis plusieurs mois sur la colère qui gronde. Produire du logement reste une mission essentielle du bâtiment au service des Français, pas seulement dans les 22 territoires mais dans les 1 200 agglomérations que compte le pays. Après cette amorce, nous attendons la concrétisation des mesures cm par cm, m2 par m2. Nous avons des propositions. Il y a urgence ! »