Les métiers du bâtiment et des travaux publics prennent de la hauteur à l'occasion du Championnat de France Cordistes. C'est l'événement annuel de la profession des travaux d'accès difficile, organisé par le Syndicat Français des Entrepreneurs de Travaux en Hauteur (SFETH).
Durant deux jours, les professionnels de ces travaux difficiles en hauteur, nommés « cordistes », formés aux métiers du bâtiment, disputent un titre très convoité. Outre un savoir-faire unique, les cordistes sont des artisans sur cordes qui allient expérience, formation et passion. Un métier encore peu connu et largement mis en lumière lors de ces Championnats.
Le métier de cordiste
Conditionné par une haute exigence en matière de sécurité, le métier de cordiste est unique par la multiplicité de ses activités (rénovation de bâtiments, entretien de sites industriels, restauration de monuments historiques, etc.) et par l'environnement dans lequel il s'exerce.
Lors de ces Championnats à travers différents parcours sur cordes et en hauteur, ces experts démontreront toutes les compétences que demande leur métier hors du commun : précision, rapidité, sécurité et entraide.
Deux jours, dix épreuves, quatre-vingts participants
Environ quatre-vingts participants, et les équipes qui participent au challenge Entreprise, vont se confronter au cours d'une dizaine d'épreuves durant deux jours :
Travail de précision, test de rapidité, maîtrise de l'outillage, intervention de secours... toutes les facettes qui composent le métier de cordiste seront abordées. Outre le temps réalisé, le jury (composé de professionnels cordistes) délibère sur le respect des modes opératoires sur cordes, sur la qualité et la précision du travail effectué, dans les meilleures conditions de sécurité.
Après une journée de qualification, le jeudi 17 mai, trente-deux cordistes qualifiés disputeront les Masters le vendredi 18 mai au matin pour atteindre le groupe des huit finalistes.
Un Challenge Entreprise sera organisé en parallèle pour rappeler les hautes exigences que demande le travail en équipe (trois concurrents par équipe).
Une corporation unique dans les métiers du bâtiment et des travaux public
Ils sont 8 000 à exercer le métier de cordiste en France et constituent une véritable corporation.
Les cordistes travaillent nécessairement en équipe afin de pouvoir se porter mutuellement assistance. Ces professionnels exercent un métier hors du commun où l'esprit d'équipe prédomine. Traditionnellement effectué sur des cordes à nœuds, le métier a été renouvelé et sécurisé par l'apport de techniques issues de la spéléologie et de l'alpinisme. Aujourd'hui, le matériel autant que les pratiques ont considérablement évolué pour ne plus avoir désormais qu'un lointain rapport avec la pratique sportive.
Le Championnat est l'occasion de rappeler que les cordistes sont des professionnels qualifiés qui ont reçu une double formation, à la fois sur les métiers du bâtiment et sur la sécurité, une notion essentielle à la profession. Grâce à une volonté commune des acteurs de la filière, le métier de cordiste est aujourd'hui reconnu en France. Quels que soient leur univers et leur expérience, les cordistes suivent tous une formation qualifiante. Deux diplômes existent en France : le certificat de qualification professionnelle Cordiste (CQP Cordiste) et le certificat d'aptitude aux travaux sur cordes (CATC). Pour les professionnels des Travaux Publics, un CQP OPRN (Ouvrier Protection des risques Naturels) a également été mis en place.
Des épreuves dans un espace culturel de 36 000 m2 à Marseille
La Cité des Arts de la Rue à Marseille est un lieu unique en Europe d'expérimentation et de création. 36 000 m2 d'espace de travail où se construisent et s'éprouvent des spectacles dédiés à l'espace public : salle de danse, studios de répétition, préau, halle acrobatique, rues, places, rivière et jardin.
Cet immense laboratoire scénique accueille une dizaine de structures et rassemble ainsi une chaîne de compétences et de savoir-faire autour des arts de la rue: création de spectacles, formation pour les artistes, construction de décors monumentaux, diffusion et médiation culturelle.
Inaugurée en 2013, la Cité des Arts de la Rue est gérée par l'Association pour la Cité des Arts de la Rue (ApCAR) qui assure la coordination des espaces collectifs de travail, la médiation et la communication du projet à l'échelle du territoire métropolitain.