Face à d'importants besoins en recrutement, les géomètres-experts ont multiplié, ces dernières années, les opérations au niveau national comme au local, visant à mieux valoriser la profession pour la faire connaître à un public plus large : campagne marque-employeur, Business Game, forum des métiers, journées portes ouvertes, etc. La filière porte, en 2021, 10 000 emplois – parmi lesquels 1 866 géomètres-experts.
La dernière enquête « Besoins en Main-d'œuvre » de Pôle emploi relève, néanmoins, que 1 300 postes sont à pourvoir dans les cabinets de géomètres-experts avec, il faut le relever, certaines disparités territoriales : la région Auvergne-Rhône-Alpes devrait par exemple assister au lancement de 200 projets de recrutement cette année contre 20 pour la Bourgogne-Franche-Comté. Autre indicateur permettant d'apprécier cette « crise de l'emploi », les chiffres de l'enquête indiquent que plus de 80% de ces recrutements sont jugés difficiles par la filière… une estimation plus importante que pour les métiers du secteur sanitaire-social, pourtant connus pour être particulièrement en tension.
Une tension confirmée par l'Ordre des géomètres-experts
« Le métier de géomètre-expert offre cependant certaines souplesses que la crise sanitaire a significativement mises en exergue, comme par exemple la possibilité de choisir son cadre de travail (urbain, rural, littoral), de privilégier des activités au bureau ou plutôt sur le terrain et d'avoir toute latitude sur son organisation et ses horaires de travail en tant que chef d'entreprise », souligne Séverine Vernet, première Vice-Présidente du Conseil supérieur en charge de la formation.
La profession embrasse par ailleurs pleinement les enjeux de développement durable et accorde une grande place au numérique et aux innovations digitales (GNSS, BIM, Drones, Scan 3D…) ; des sujets chers aux nouvelles générations qui investissent aujourd'hui le marché du travail.
« Le plan ‘'géomètre-expert 2030'', que l'Ordre des géomètres-experts (OGE) a lancé en janvier 2020, doit justement permettre d'accompagner la transformation du métier de géomètre-expert, et d'augmenter les flux entrants, notamment par une refonte complète des parcours de formation et d'accès à la profession » reprend Séverine Vernet, « mais c'est un projet à moyen terme. Or les besoins sont significatifs dès à présent, puisqu'on estime à 3 000 les postes à pourvoir d'ici à 2023 ».
Les 1 120 cabinets de géomètres-experts offrent une variété de métiers et de missions, recrutant à tous niveaux de qualification : du bac pro à bac + 5, opérateur chargé de l'acquisition des données par drone et de leur traitement, technicien SIG, urbaniste, juristes ou encore paysagiste …
« A titre d'exemples de rémunération, un jeune opérateur débutera à 1 700 euros bruts, un technicien supérieur autour de 2 300 et un ingénieur – géomètre-expert ou non - autour de 3 300 euros bruts » poursuit Séverine Vernet. « Evidemment, ces estimations sont à affiner selon la région, mais notre filière est l'une des rares à ne connaître que peu d'impacts suite à la crise sanitaire… Les postes sont ouverts, libre aux candidats de choisir le cadre et les spécialités qui les intéressent, et les rémunérations sont attractives. N'attendez plus, rejoignez-nous ! ».
Les chiffres clés de la filière :
- 18 Conseils Régionaux
- 1.866 géomètres-experts inscrits au tableau de l'Ordre
- 1.125 cabinets répartis sur l'ensemble du territoire
- Une branche de 8.600 salariés structurée essentiellement en PME