Un rapport sur l'avenir de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) attendu pour juin

Le rapport, qui doit être remis "avant l'été" au ministre, a été confié à la directrice générale de l'Anru, Anne-Claire Mialot, au maire PS de Villeurbanne, Cédric van Styvendael, et au haut-fonctionnaire Jean-Martin Delorme.

"Ce sera l'occasion d'ouvrir les pistes qui nous permettront d'explorer pour préparer ensemble les 20 prochaines années du renouvellement urbain", a déclaré le ministre dans un message pré-enregistré, diffusé en clôture du colloque célébrant le 20e anniversaire de l'Anru à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Née par un décret du 9 février 2004 sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo, ministre chargé de la Ville puis du Logement sous la présidence de Jacques Chirac, l'Anru a piloté de spectaculaires opérations de démolition de tours et barres d'immeubles et de rénovation de logements, visant à désenclaver les quartiers populaires et à y améliorer la qualité de vie, la mixité sociale ou la sécurité.

Dans le premier programme (PNRU), achevé en 2021, elle a engagé 11,3 milliards d'euros, avec des effets tangibles sur le niveau de vie dans les quartiers les plus ciblés, selon une étude de France Stratégie publiée mercredi, mais beaucoup moins dans ceux où les opérations ont été moins intenses.

Le deuxième, débuté en 2014, avec un budget de 12 milliards, intègre de nouvelles dimensions, notamment environnementales.

Les auteurs du futur rapport devront plancher sur le périmètre d'action de l'Anru et les instruments de sa politique, son financement, la place des habitants dans les projets, selon la lettre de mission, consultée par l'AFP, qui leur a été adressée en décembre dernier.

Ils devront réfléchir aux moyens d'améliorer la "mixité sociale et fonctionnelle" dans les quartiers prioritaires, ainsi que leur adaptation au réchauffement climatique et l'adéquation de leur urbanisme avec les impératifs écologiques et la sécurité publique.