Un accord pour préserver un célèbre parc public marseillais

"Aujourd'hui face aux risques d'une procédure judiciaire qui pouvait s'éterniser jusqu'à 2030 ou plus, on a décidé d'être constructifs", a déclaré Éric Méry, délégué municipal à l'urbanisme en évoquant l'accord avec la société SAS Valmer.

Dans la deuxième ville de France, où les parcs sont rares, et après une période de médiation de plus d'un an, l'accord prévoit que les 1,6 hectare qui entourent la bâtisse redeviennent public, sans modification du loyer de 330.000 euros par an.

Il prévoit également la piétonnisation du parc et la nomination d'un architecte en chef des monuments historiques pour assurer la préservation du site qui domine la Méditerranée.

Le projet d'hôtel de luxe dans la villa subsiste avec un restaurant et une terrasse accessible à tous et devrait être achevé en 2026, selon M. Méry.

SAS Valmer prévoit "un investissement de quatre millions d'euros, sur la durée d'exploitation, pour le soutien à la culture et pour permettre d'accueillir des événements culturels [comme des résidences d'artistes]", a ajouté le représentant municipal.

La mairie a aussi lancé une procédure "pour inscrire [l'édifice] sur la liste des monuments historiques", a annoncé l'élu.

Pour formaliser l'accord, une modification du bail emphytéotique sera présentée au conseil municipal le 28 juin prochain.

En 2016, une décision de la mairie, alors dirigée par Jean-Claude Gaudin (LR), avait cédé la villa par un bail emphytéotique, au promoteur SAS Valmer qui avait obtenu un permis de construire pour en faire un grand complexe hôtelier et privatiser une partie de son écrin de verdure.

En 2021, un différend avait éclaté avec l'actuelle mairie de gauche et le projet a été stoppé pendant plus de deux ans.