Toujours dans l'attente d'un relogement, le Théâtre de Verre a quitté sa friche dans le nord-est parisien

La mairie, propriétaire des lieux, va pouvoir démarrer les travaux sur ce site d'un ancien lycée hôtelier qui doit accueillir une médiathèque et, pour le bâtiment occupé jusqu'ici par les artistes, une maison des réfugiés... même si leur matériel va rester sur place, protégé pendant les travaux, en attendant qu'un lieu de stockage soit trouvé.

L'Hôtel de Ville, qui a indiqué à l'AFP n'avoir "pas encore trouvé de lieu" pour reloger les activités artistiques du Théâtre de Verre, a mis à disposition un lieu "provisoire et gratuit", avec une convention d'une année, pour les sept salariés.

"On attend toujours une proposition", a déclaré à l'AFP Luis Pasina, son directeur et cofondateur qui avait en début d'année reçu une lettre lui demandant de quitter les lieux sous trois mois, d'ici à début mai, la mairie souhaitant lancer les travaux. Le délai a finalement été prolongé jusqu'au 15 juin.

Issu de la mouvance des squats, le Théâtre de Verre, fondé en 1998 par l'association Co-Arter, disait accueillir environ 500 artistes et compagnies, principalement à des fins de répétition.

En mars, les groupes EELV, Génération.s, PCF et LR du Conseil de Paris avaient exprimé leur inquiétude quant au futur de cette structure emblématique de l'art populaire parisien.

L'adjointe de la maire PS Anne Hidalgo chargée de la Culture, Carine Rolland, s'était alors engagée à "accompagner l'association Co-Arter, en identifiant toute opportunité pertinente d'ici au mois de mai, pour que le Théâtre de Verre trouve une solution de relogement sur le territoire parisien dans les plus brefs délais".

La conseillère LFI Danielle Simonnet avait reproché à l'exécutif de procéder à cette "expulsion" en pleine fermeture des lieux culturels pour cause de pandémie.

"On a des appuis politiques qui font qu'il y a toujours une pression", résume M. Pasina qui garde "assez espoir" d'obtenir un nouvel espace à Paris.