L’Observatoire de l’Immobilier Durable et le programme Biodiversity Impulsion Group décryptent l’ACV Biodiversité dans la pratique du Bâtiment

La préservation de la biodiversité est devenue une préoccupation majeure dans un monde confronté à des défis environnementaux sans précédent. Dans cette optique, l'Analyse du Cycle de Vie (ACV) émerge comme un outil complet pour évaluer l'impact d’un bâtiment sur la biodiversité et orienter les décisions vers des solutions plus efficaces pour réduire l’empreinte sur la biodiversité.

Dans une récente étude, l’Observatoire de l’Immobilier Durable évangélise et décrypte la complexité de l’ACV Biodiversité afin d’éclairer l’ensemble des acteurs de l’Immobilier sur cet outil qui soulève de nombreuses questions pour l’ensemble du secteur.

Le secteur de l’immobilier est un des principaux contributeurs à la perte de biodiversité

Les multiples pressions anthropiques sur l’environnement menacent la biodiversité ainsi que les populations humaines, en particulier les communautés autochtones et les groupes socialement défavorisés. Il est nécessaire de considérer les impacts des activités immobilières sur ces populations, en veillant à ce qu’elles ne supportent pas de manière disproportionnée les conséquences néfastes sur leur environnement et leurs moyens de subsistance. Dans le secteur de l’immobilier, le concept de « biodiversité grise » désigne l’impact d’un bâtiment sur la biodiversité, sur l’ensemble de son cycle de vie.

Et les chiffres se veulent sans équivoque :

Selon l’ADEME, on compte 51 millions de tonnes de matériaux dédiées à la construction neuve en France ;
A l’échelle mondiale, le secteur immobilier est responsable de 30% de la perte de la biodiversité d’après le World Economic Forum.
L’UNEP prévoit une augmentation de 40% de la consommation de matériaux pour la construction entre 2020 et 2040.

Dans ce contexte, l’Analyse du Cycle de Vie Bâtiment Biodiversité se profile comme un instrument indispensable dans la préservation de la biodiversité.

L’ACV Biodiversité comme feuille de route pour le secteur immobilier

Pour renforcer l’intégration de la biodiversité dans les stratégies et activités des acteurs de la ville et de l’immobilier, l’OID se penche aujourd’hui sur le sujet de l’ACV et offre un éclairage à travers une étude complète disponible sur sa plateforme de ressources, Taloen.

L’étude « Du concept à la réalité : l’ACV Biodiversité dans la pratique du bâtiment » met en exergue les principaux indicateurs de biodiversité spécifiquement adaptés à l’ACV.

Ces derniers doivent être simples à utiliser et à comprendre, afin de comparer efficacement les impacts de différentes alternatives. Parallèlement, il est impératif d’améliorer la connaissance des impacts des activités anthropiques sur la biodiversité. Cela nécessite la réalisation de recherches scientifiques approfondies ainsi que le partage des connaissances entre les différents acteurs impliqués. En outre, le développement d’outils et de méthodes d’aide à la décision est crucial. Ces outils doivent permettre aux décideurs de prendre en compte les impacts de la biodiversité dans leurs choix. À cet égard, des initiatives émergent pour favoriser l’intégration efficace des préoccupations liées à la biodiversité dans les processus de conception, de construction et d’exploitation des bâtiments. Outre l’orientation des décisions pour vers la préservation de l’environnement, l’ACV Bâtiment Biodiversité est un outil efficace pour réduire les risques de contentieux en fournissant une base objective pour évaluer les impacts du projet sur la biodiversité. Par le biais de campagnes de sensibilisation, l’ACV permet également d’informer le grand public sur l’importance de préserver la biodiversité dans le cadre de la construction et de l’utilisation des bâtiments.