Prix en hausse dans une centaine de villes
Trois-quarts des villes de ce baromètre des prix de l’immobilier neuf voient leur prix augmenter lors des six derniers mois. Elles étaient 6 sur 7 en début d’année.
Si l’on note proportionnellement moins de villes affichant des prix en hausse, Trouver-un-logement-neuf.com observe tout de même que l’offre y est de plus en plus restreinte. Le site spécialisé dans l’immobilier neuf enregistre que le nombre de villes comptant au moins 5 programmes neufs continue de se tarir : 141 précisément en cette rentrée, contre 150, début 2021. Moins d’offre, c’est indubitablement une pression sur les prix. D’autant que la demande reste forte, confirment les promoteurs immobiliers, dans la dernière enquête trimestrielle de l’Insee.
Un T3 au-delà des 300 000 € en moyenne
Le prix moyen d’un trois-pièces a ainsi augmenté de + 3,07 % en six mois, pour une inflation sur un an de + 1,9 % à fin août, selon l’Insee. En cette rentrée 2021, il faut donc compter en moyenne 302 484 € pour acheter un trois-pièces dans le neuf en France. Le cap symbolique d’un prix de mise en vente moyen à 300 000 € pour un T3, surface de référence dans la promotion immobilière, est donc franchi pour la première fois dans ce baromètre.
« Si, globalement, moins de villes sont concernées par la hausse des prix en cette rentrée qu’en début d’année, cela n’empêche que le manque d’offre fait indubitablement grimper les prix dans ce baromètre », décrypte Céline Coletto, porte-parole de Trouver-un-logement-neuf.com. Exemple à Bayonne.
Immobilier neuf Bayonne : la plus forte hausse
Plus forte hausse de ce baromètre : Bayonne. Avec un prix qui grimpe d’un tiers en six mois, à 412 300 €, la cité basque compte moins d’une dizaine de programmes neufs en commercialisation actuellement et l’arrivée d’un nouveau programme immobilier très haut de gamme fait s’envoler la moyenne. On peut toutefois toujours y trouver des trois-pièces à moins de 250 000 €.
Contre-exemple : Ajaccio. La ville corse a encore moins de projets immobiliers en commercialisation mais des programmes neufs plus abordables qui lui permettent d’afficher un prix en baisse de presque -27% à un accessible 282 200 € pour un trois-pièces en moyenne.
A noter que des grandes villes font leur retour dans le top 10 des plus fortes hausses : Lille : +17,5%, Caen : +16,5%, Toulon : +12,5%. Paris où les prix étaient en baisse ces derniers mois, enregistre une nouvelle progression importante : +7,6% à presque 856 000 € le trois-pièces.
Les tops 5 des prix du neuf
Parmi les villes les plus chères de France, à la suite de Paris, on retrouve à nouveau uniquement des villes des Hauts-de-Seine. Compter plus de 680 000 € pour acheter un trois-pièces à Issy-les-Moulineaux. Clichy, malgré une légère baisse de -1,78% complète le podium.
Pour trouver des prix plus accessibles en Ile-de-France, il faut se tourner vers Meaux et Melun en Seine-et-Marne, les deux seules villes franciliennes où l’on trouve encore des trois-pièces à moins de 200 000 € en moyenne. Pour un appartement neuf à Paris, on peut désormais en acheter 4 à Meaux.
Pourtant, parmi les villes les plus abordables, la hausse des prix se poursuit aussi. Tout en restant accessible, devenir propriétaire d’un trois-pièces à Saran au nord d’Orléans coute désormais 10,5% plus cher qu’il y a six mois. D’autres localités comme Perpignan, Tourcoing, Haguenau… restent sous la barre des 200 000 €, même si les prix y augmentent aussi ces derniers mois.
Quelle ville est la plus demandée ?
Berceau de l’investissement locatif, Toulouse, où le prix augmente de 3% environ à presque 260 000 €, repasse en tête des villes les plus recherchées sur le portail Trouver-un-logement-neuf.com à l’approche de cette rentrée, passant de la 5ème à la pole position. Elle devance Rennes et Nantes, qui perd sa première place, sur le podium des localités les plus demandées par les internautes. Toulouse profite peut-être du regain des requêtes pour l’investissement, qui a grimpé de 2,5 points en cette rentrée sur le portail dédié au logement neuf.
Conclusion
A voir maintenant si ce regain d’intérêt pour l’investissement locatif se traduira en réservations dans les semaines à venir. Pour l’heure, les ventes du deuxième trimestre restent en retrait de presque 14% à la période d’avant crise sanitaire, d’après les chiffres du ministère.
D’importantes annonces, notamment à propos d’un Super Pinel pour 2023, mais aussi d’un référentiel pour du logement de qualité et de propositions pour soutenir l’immobilier, sont attendues d’ici la mi-octobre. Objectif : relancer la construction et donc l’offre. A suivre pour savoir si cela fera baisser la pression sur les prix.
Les plus fortes évolutions de prix du neuf en France en six mois
Consulter ici le prix de l’immobilier neuf ville par ville