Aucun blessé n'est à déploré, ont précisé à l'AFP les procureurs d'Ajaccio et de Bastia.
A Bonifacio (Corse-du-Sud), un incendie vers 04H00 du matin a "brûlé la totalité de la terrasse de 200 m³" du bar-restaurant B52, ont indiqué à l'AFP les pompiers de Corse-du-Sud.
Le feu s'est étendu à la terrasse de l'hôtel-restaurant voisin, la Caravelle, dont les façades ont été "abîmées", a ajouté à l'AFP la procureure d'Ajaccio Carine Greff, précisant "avoir des éléments pour dire que c'est criminel".
A Propriano, c'est le bar Le Festival qui a été affecté par un début de sinistre à 00H30, avec des dégâts "minimes" et une piste criminelle privilégiée, a indiqué la procureure. Les enquêtes pour destructions par incendies ont été confiées aux brigades de gendarmerie de Porto-Vecchio et Sartène.
A Calvi, c'est un bar-club du port, l'Eden Port, qui a été touché vers 3H du matin par un incendie "très probablement criminel", occasionnant "des dégâts assez importants" et affectant également une boulangerie située au-dessus de l'établissement, a indiqué à l'AFP le procureur de Bastia, Arnaud Viornery.
Une enquête pour destruction volontaire par incendie a été également confiée aux gendarmes, a-t-il précisé.
"A ce stade, il n'y a pas de lien établi avec les autres incendies en Corse-du-Sud", a-t-il ajouté, précisant qu'aucune "revendication à ce stade" n'avait été découverte.
Parallèlement à ces incendies de bar-restaurants, un autre s'est déclaré vers minuit dans l'entreprise de matériaux de construction Gedimat à Sartène. "Plusieurs mises à feu au niveau de l'enceinte ont été maîtrisées par une dizaine de sapeurs-pompiers", occasionnant des "dégâts légers", ont indiqué les pompiers.
La piste criminelle est également privilégiée, selon la procureure qui précise "qu'à ce stade, aucun lien n'est possible entre ces faits".
Ces incendies viennent "brutalement heurter l'économie de la Corse (..) au pire moment de la reprise d'activité et de l'arrivée de la saison", a regretté la Chambre de commerce et d'industrie de l'île de Beauté.
Plusieurs têtes de liste des élections territoriales ont aussi dénoncé ces faits, notamment le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, celui de Porto-Vecchio Jean-Christophe Angelini et les présidents sortants du conseil exécutif et de l'Assemblée de Corse, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.