Eolink raccordera un démonstrateur d'éolienne flottante en 2027

"Avec ce démonstrateur, on amorce la filière de l'éolien flottant à Brest. Ça sera la plus grande éolienne flottante raccordée au réseau en 2027", a déclaré Vincent Perrot directeur financier d'Eolink, au cours d'une visite sur le polder Énergies marines renouvelables du port de Brest.

L'éolienne de 5 mégawatts (MW) et 150 mètres de haut doit commencer à être assemblée d'ici à la fin de l'année à Brest, avant d'être remorquée en 2027 jusqu'à un site d'essai au large du Croisic (Loire-Altantique).

Une première éolienne flottante de 2 MW, construite par la société française BW Ideol, est déjà opérationnelle sur ce site depuis 2018.

La particularité de l'éolienne d'Eolink tient à sa structure pyramidale à quatre mâts qui permet une "meilleur répartition des efforts" et "d'embarquer des pâles plus grandes", selon Rudy Vanholme, responsable ingénierie.

La turbine, fixée entre les mâts, ne bouge pas au gré du vent. "C'est toute la structure qui s'aligne avec le vent, comme un bateau au mouillage", décrit M. Vanholme.

Cette conception permet aussi une économie d'acier de 40% et moins de manutention, selon ses promoteurs. "Ça contribue aux enjeux de baisse de coûts de la filière", assure M. Perrot.

La France a annoncé en mai l'attribution de son premier parc éolien en mer flottant commercial, confié au consortium des sociétés Elicio et BayWa r.e, une première mondiale à cette échelle pour la technologie flottante encore émergente.

Ce projet de 250 mégawatts (MW), prévu pour être mis en service en 2031 à 19 km à l'ouest de Belle-Ile-en-Mer et 33 km de Quiberon (Morbihan), permettra de couvrir les besoins en électricité d'environ 450.000 habitants. Le parc comprendra un maximum de 13 éoliennes sur 45 km2.

"On est candidat pour que les porteurs de projet choisissent notre technologie", a indiqué M. Perrot, assurant que la société était alignée sur le calendrier des premiers parcs commerciaux afin d'être "prête pour les appels d'offres".

La France prévoit de disposer d'une capacité de production de 18 gigawatts (GW) d'éolien en mer en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd'hui.