"Début de la dernière répétition générale avant le démarrage de l'EPR de Flamanville", a annoncé EDF sur le compte de l'EPR de Flamanville sur X: "plus de 4.000 critères de sûreté et de disponibilité seront testés. Deux cents salariés sont mobilisés pour réaliser ces essais qui vont rythmer la vie sur les installations durant 10 semaines", a précisé EDF via le compte officiel du chantier.
Le chargement du combustible dans le réacteur est toujours prévu au premier trimestre 2024, selon le calendrier annoncé en décembre 2022, pour de premiers mégawatts sur le réseau dans le courant de l'année, a précisé EDF à l'AFP.
Les coûts et le calendrier de l'EPR de Flamanville n'ont cessé de déraper depuis sa mise en construction en 2007.
Un nouveau retard de six mois a été annoncé en décembre 2022 pour une mise en service désormais prévue mi-2024, portant à 12 ans le retard pris par le chantier, dont la facture devrait s'élever à 13,2 milliards d'euros, soit quatre fois le budget initial de 3,3 milliards.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), gendarme du secteur, a annoncé la semaine dernière avoir clos le 15 septembre la consultation du public qu'elle avait engagée le 5 juin sur la demande d'autorisation de mise en service.
Elle "analyse actuellement les commentaires recueillis au cours de cette consultation" et constituera, au terme de ce travail, "une synthèse des contributions" qu'elle publiera sur son site Internet.
Elle a précisé qu'elle prendrait en compte "ces commentaires dans le cadre de la finalisation de l'instruction de la demande d'autorisation de mise en service".
Enfin, "le projet de décision de l'ASN autorisant la mise en service du réacteur et précisant les prescriptions techniques à respecter pour son exploitation feront l'objet d'une nouvelle consultation du public avant le démarrage", à laquelle l'ASN joindra les avis de l'Autorité environnementale et des collectivités territoriales.
S'ils sont concluants, les essais que démarre EDF permettront à l'ASN de prendre position sur la demande d'autorisation de mise en service, lorsque "les dernières justifications concernant la sûreté de l'installation auront été apportées et que l'exploitant sera prêt à engager les opérations de démarrage", a précisé l'ASN. Cette autorisation est "nécessaire pour le chargement du combustible dans le réacteur", a conclu l'ASN.