Simon Ellison, directeur technico-commercial chez Pyroguard, apporte un éclairage inédit sur les remarquables propriétés d'un matériau particulier, le vitrage architectural coupe-feu, qui suscite une véritable révolution allant à l'encontre du design purement fonctionnel.
Le monde du BTP est en pleine mutation, sous la pression de la baisse des coûts et du raccourcissement des délais, sans compter les exigences esthétiques toujours plus élevées, le secteur et les designers structurels sont confrontés à des enjeux inédits.
Pour parvenir à un compromis satisfaisant entre esthétique et fonctionnalités sme, les architectes utilisent de plus en plus le verre pour résoudre les problématiques d'architecture, d'ingénierie et de construction des bâtiments commerciaux modernes. Compte tenu de la multitude de matériaux disponibles, il convient en premier lieu de comprendre les facteurs essentiels qui sous-tendent la conception d'un bâtiment, et donc le choix des matériaux.
Agréable à l'oeil
Depuis plusieurs décennies, l'utilisation du verre dans la construction immobilière ne cesse d'augmenter. Il suffit pour s'en rendre compte de jeter un oeil à de nombreux gratte-ciel emblématiques comme le Cheesegrater, le Walkie-Talkie et le Shard, qui surplombent l'horizon londonien. L'utilisation croissante du verre reflète largement l'évolution des goûts. Si les critères varient d'un bâtiment à l'autre, les projets immobiliers, surtout les plus coûteux, attachent plus d'importance à l'esthétique que jamais auparavant. Le verre se prête plus aisément aux aspirations des architectes en bâtiments et est perçu comme offrant davantage de possibilités en termes de design. Outre sa dimension esthétique, il présente de nombreux avantages clairs, notamment pour la santé, le bien-être et la productivité, grâce au besoin réduit de lumière artificielle.
L'étendue des possibilités du verre à l'intérieur des bâtiments est également considérable : toit, plancher, plafond, parois de couloirs... S'il est théoriquement possible de remplacer un panneau en verre par un mur ou une cloison en béton, l'attrait esthétique s'en trouve amoindri, sans compter la place perdue. L'esthétique doit toutefois être contrebalancée par d'autres facteurs, au premier rang desquels la sécurité incendie. Compte tenu du nombre de vitrages disponibles, il est important de choisir une solution qui offre des garanties en termes de sécurité sans pour autant compromettre l'esthétique ou les possibilités de design.
Sécurité incendie
Les structures principalement en verre comme le Gherkin à Londres ou le One World Trade Center à New York ont été rendues possible grâce à des avancées en matière de verre coupe-feu. Auparavant, le verre armé monolithique était le seul matériau conforme dans cette catégorie. Or, s'il constituait une solution économique, il n'était pas considéré comme esthétique, en raison des mailles de fils métalliques disgracieuses qui ruinaient l'ambition des architectes d'obtenir une structure vitrée lumineuse.
Si l'apparence constitue un facteur non négligeable, il est surtout essentiel de choisir uniquement des solutions qui garantissent le respect des législations en vigueur. Les vitrages, qu'ils prennent la forme de murs ou de parois externes, doivent être résistant au feu coupe-feu pour la classification spécifiée.
Le verre flotté laminé, par exemple le Pyroguard Rapide ou le Pyroguard Rapide Plus, offre une protection coupe-feu 60 minutes grâce à des couches intermédiaires intumescentes et, élément essentiel pour les projets au budget limité, est disponible en mesures libres ne nécessitant aucun outil de découpe spécialisé.
Avec des délais de livraison plus longs arges, du verre renforcé modifié comme le Pyroguard Integrity ou le Pyroguard Integrity Plus peut être produit sur mesure, selon des spécifications précises. Fabriqué à l'aide d'un procédé fil de chauffage et de refroidissement sophistiqué pour induire des contraintes dans les limites tolérables, il atteint des classifications élevées pour les applications commerciales et résidentielles.
Enfin, lorsqu'un degré de résistance et de sécurité accru est nécessaire, par exemple dans les centres de détention ou les établissements médicaux et financiers, l'utilisateur peut opter pour du verre renforcé modifié et laminé comme le Pyroguard Protect. Solution hybride dotée d'une couche intermédiaire intumescente, ce type de verre associe une résistance aux impacts et une maîtrise du feu et des radiations de 180 minutes.
Les propriétés de résistance au feu peuvent varier considérablement entre les produits et les classes de performance. Il est donc important de bien comprendre les risques potentiels de sécurité incendie à prendre en compte. Au final, tout dépend de l'application souhaitée : le rédacteur du cahier des charges doit connaître clairement le degré de protection requis et la durée pendant laquelle les systèmes doivent pouvoir supporter une exposition au feu et à des températures extrêmes.
Cette compréhension des besoins propres à l'application permet de déterminer la bonne solution, en s'appuyant sur des capacités éprouvées à garantir les performances annoncées dans des conditions d'essai.
Si le déclenchement d'un incendie est imprévisible, le choix d'un vitrage coupe-feu grâce à la connaissance approfondie des critères de l'application constitue le meilleur moyen de s'assurer que le risque d'incendie soit limité ou du moins maîtrisé. Les vitrages architecturaux coupe-feu apportent un équilibre optimal entre qualités pratiques et esthétique, en garantissant le respect des obligations juridiques et de sécurité, tout en offrant la souplesse de design requise dans le cadre des immeubles de nouvelle génération.
Pyroguard est un spécialiste indépendant du verre coupe-feu, qui possède l'expérience nécessaire pour aider les rédacteurs créateurs de cahier des charges à atteindre la vision de l'architecte d'espaces de vie et de travail gratifiants d'un point de vue esthétique.