Au Royaume-Uni, le Parlement maintient une contrainte environnementale issue de l'UE

Le projet du gouvernement britannique de renoncer à une contrainte environnementale héritée de l'Union européenne pour accélérer la construction de logements a finalement été retoquée mercredi 13 septembre au soir au Parlement.

Annoncée fin août par le gouvernement conservateur, cette mesure allégeant les contraintes liées aux risques de pollution de l'eau devait, selon l'exécutif, permettre de "débloquer" la construction de 100.000 logements d'ici 2030.

Elle prévoyait de revenir sur une réglementation européenne imposant aux promoteurs immobiliers de compenser les rejets dans l'environnement de substances polluantes émanant de leurs projets.

"Je veux voir plus de maisons construites (...) Mais parfois les lois européennes dont nous avons hérité sont un obstacle. Ce n'est pas juste", avait notamment défendu le Premier ministre Rishi Sunak.

Mais l'amendement introduit dans une loi sur le rééquilibrage territorial, a été rejeté à la chambre des Lords mercredi soir et ne pourra plus être réintroduit dans le texte lors d'une prochaine lecture en raison d'une règle de procédure parlementaire.

"Il y d'autres moyens bien meilleurs pour construire les nouveaux logements dont nous avons besoin que de le faire au dépens de notre précieux environnement", a ainsi défendu la membre travailliste de la chambre des Lords, Helene Hayman.

La mesure avait été critiquée par les associations écologistes, qui dénoncent depuis des années la pollution de l'eau dans le pays, en particulier les déversements d'eaux usées dans les rivières et la mer par les entreprises de traitement des eaux.