Association des maires de France (AMF)
"Il reste nécessaire d'apporter des réponses sur les moyens financiers mis au service de la reconquête des territoires. Il ne peut pas y avoir d'ambitions sans moyens. L'Agence de cohésion des territoires, proposée par l'AMF et dont la création a été confirmée par le Président de la République, devra se voir affecter une part importante de ces moyens nouveaux. Son action s'adressera à tous les territoires en difficulté, aussi bien urbains que ruraux (...) L'AMF reste en attente des précisions à venir sur la mise en oeuvre des mesures annoncées dont les maires seront les acteurs incontournables" (communiqué).
Villes de France
L'association des villes moyennes rappelle que "loin de n'être qu'un fait touchant la périphérie des grands ensembles urbains", 390 villes de taille moyenne (15.000 à 100.000 habitants) "ont des quartiers Politique de la ville (QPV) en raison de critères de pauvreté par habitant". Pour Villes de France, "les solutions doivent porter singulièrement sur la lutte contre la paupérisation des populations, en particulier grâce au développement économique des quartiers (...) Toutes les solutions envisagées doivent se construire en étroite association avec les habitants, en ne plaquant pas des solutions identiques partout sur le territoire national" (communiqué).
Jean-Luc Moudenc (LR), maire de Toulouse, président de France Urbaine (grandes villes...)
Le président de la République "n'a éludé aucun des sujets essentiels qui font le quotidien des élus locaux : la sécurité, la lutte contre les trafics de stupéfiants ainsi que la radicalisation. Il a convenu que la stratégie la plus efficace devait se déployer à l'échelle de nos métropoles et de nos agglomérations. Il a reconnu que rien ne pourrait se faire sans les maires. Emmanuel Macron a raison de vouloir laisser son costume de 'Président des villes' pour prendre celui des quartiers populaires" (déclaration).
Stéphane Troussel président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis
"Sous couvert de changer de méthode, le président de la République a posé un lapin aux banlieues (...) les annonces d'Emmanuel Macron sont très décevantes car +la mobilisation+ annoncée sur tous les thèmes, les annonces reportées à l'été ou à l'automne cachent l'absence d'engagements concrets et massifs de l'Etat" (communiqué).
Parti communiste
"Macron a raté son grand oral, avec un ton de donneur de leçons et beaucoup de mépris pour le travail des élus, des associations, des citoyens, il s'est fait le porte-parole des clichés sur la banlieue (...) La République n'est pas au rendez-vous. Les moyens financiers, humains sont l'angle mort de son one man show" (communiqué).
Clémentine Autain, députée La France insoumise
"Macron a planifié l'abandon du plan banlieue. Un choix irresponsable et révoltant (...) Le plan qu'il faut pour les quartiers populaires, c'est l'égalité républicaine, et non l'équité" (twitter).
Damien Abad, vice-président des Républicains et député de l'Ain
"Utiliser la méthode du faire-valoir avec Jean-Louis Borloo est indigne du respect que nous lui devons. Emmanuel Macron ne sait pas écouter, il souhaite agir en solo. Il est désormais responsable de l'état de nos banlieues" (communiqué).
Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat
"Au lieu de réunir les Français et de gommer leurs différences, Emmanuel Macron fait de ces différences la pierre angulaire de son raisonnement (...) Non seulement Emmanuel Macron a éludé la question essentielle du séparatisme culturel qui touche nos banlieues mais il lui offre un point d'appui" (communiqué).
Xavier Iacovelli, sénateur PS des Hauts-de-Seine
"On officialise aujourd'hui l'abandon de la Politique de la ville. On officialise aussi l'abandon par l'Etat de nos quartiers populaires (...) on voit bien qu'il (Emmanuel Macron est déconnecté du terrain, déconnecté de ces quartiers" (interview sur Public sénat).
David Lorion, député LR de La Réunion
"Nous attendions que ce discours rétablisse un équilibre au sein de notre République en donnant plus là où la population en a moins (...). Rien de très précis, quelques mesures déjà engagées, comme le déploiement de 1.300 policiers dans les 60 quartiers les plus difficiles d'ici à 2020" (communiqué).
Florian Philippot, président des Patriotes
"Aucune piste concrète n'a été avancée (...) la réaffirmation de l'Etat dans les territoires perdus est totalement absente. Sa vision est dépourvue de tout volontarisme et montre que le président de la République ne connaît rien des immenses problèmes des banlieues" (communiqué).