A Lyon, les professionnels de l'hébergement d'urgence manifestent contre le manque de places

"Hébergement en danger, social en colère", "la vie sans logement n'est pas une vie", pouvait-on lire sur les banderoles déployées par ces salariés de foyers d'accueil de sans-abri, du SAMU social ou encore du 115 qui s'étaient pour certains mis "en grève" à l'appel du collectif lyonnais "Hébergement en danger".

Alex, une manifestante qui n'a pas souhaité donner son nom, juge inacceptable de "devoir faire le tri entre les personnes" les plus précaires, sans aucune solution à proposer à une grande partie d'entre eux.

La députée écologiste Marie-Charlotte Garin, présente dans le cortège, demande à l'Etat de "prendre ses responsabilités pour faire respecter le droit et ouvrir des places d'urgence".

Six maires socialistes et écologistes, dont le maire de Lyon Grégory Doucet, ont demandé mardi un rendez-vous au président Emmanuel Macron pour discuter de "la crise humanitaire en cours". "Avec 3.000 enfants à la rue, la France est en état d'urgence sociale", a estimé M. Doucet.

A Lyon, 205 enfants dorment à la rue, dans des squats, des voitures ou onze écoles occupées, des chiffres sans précédent selon l'entourage du maire. Or, "il y a 2 ans, aucun enfant de moins de 3 ans ne dormait à la rue" dans la ville, selon le collectif Hébergement en danger.

"C'est une crise sans précédent, c'est aberrant de voir des enfants à la rue", estime Lou, qui travaille dans un centre d'hébergement.