Indicateur de référence pour les foncières, le résultat net récurrent affiche une nouvelle hausse de 6,5%, à 757 millions d'euros, après un fort rebond déjà enregistré l'an passé à la même période.
Fort de ces résultats, URW prévoit d'atteindre "le haut de la fourchette" de ses objectifs, qui se situe entre 9,30 euros et 9,50 euros. Les indicateurs des ventes sont au vert en Europe comme aux Etats-Unis.
"La solide performance de notre activité de centres commerciaux est l'origine principale de ces excellents résultats", a commenté le président du directoire Jean-Marie Tritant lors d'une conférence téléphonique.
"Les loyers nets des centres commerciaux affichent une hausse de 8,5% à périmètre constant, et le chiffre d'affaires des commerçants de nos centres poursuit également sa croissance avec une hausse de 9% par rapport au premier semestre 2022, aidé par la fréquentation qui progresse également de 7%", a-t-il ajouté.
M. Tritant a notamment salué la "force du commerce physique" après plusieurs années plombées par les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur la fréquentation des centres commerciaux, première source de revenus de la foncière franco-néerlandaise.
URW améliore aussi le taux d'occupation de ses centres commerciaux, avec un taux de vacance de 6,3% contre 6,9% à la même période de l'année dernière.
Ces résultats ont été salués par le marché, avec un cours en hausse de 1,86% à 52,66 euros dans les échanges en milieu de matinée.
"Ce sont des résultats plutôt solides en ce qui concerne l'activité des centres commerciaux et la performance financière récurrente, ce qui est plutôt rassurant", a déclaré à l'AFP Florent Laroche-Joubert, analyste chez Oddo BHF.
"On attend maintenant davantage d'avancées sur les cessions à venir pour avoir une opinion structurellement plus positive sur le titre", a-t-il ajouté.
Désendettement
La dette nette, gros point noir du groupe, s'élève à 20,5 milliards d'euros au premier semestre 2023 et début juin, des rumeurs de sortie du CAC 40 circulaient.
Propriétaire de 75 centres commerciaux en Europe et aux Etats-Unis dont le Forum des Halles à Paris, URW s'est engagé dans un plan de désendettement pour compenser les effets de l'absorption, en 2018, du groupe australien Westfield et de son copieux portefeuille américain, jamais vraiment digéré.
Il vise une "réduction radicale de son exposition financière" dans ce pays d'ici 2024 et cherche à recentrer son activité sur les centres commerciaux les mieux placés, dans les grandes métropoles européennes.
"Nous maintenons le cap sur les objectifs de désendettement et nous avons porté le total de nos cessions à 4,7 milliards d'euros depuis 2021", a précisé jeudi le président du directoire.
Au premier semestre, URW rappelle qu'il a réalisé dans un marché "atone" sept transactions incluant deux cessions en Europe et trois aux Etats-Unis, soit une contribution de 500 millions d'euros à la réduction de la dette nette.
"En Europe il nous reste 700 millions d'euros à sécuriser pour atteindre notre objectif de 4 milliards d'euros de cessions", a ajouté M. Tritant, "confiant" dans la réalisation de l'objectif d'ici la fin de l'année.
Le groupe annoncera en février s'il distribue des dividendes à ses actionnaires, gelés depuis trois ans.
Le premier semestre s'illustre également par "un nombre record de baux signés", avec 1.180 signatures pour une surface locative de 374.000 m2.
Outre 75 centres commerciaux dans 12 pays qui représentent 87% de son portefeuille d'actifs, URW possède également des bureaux, dont la tour Trinity à La Défense et 10 centres de congrès et d'exposition, dont ceux de la Porte Maillot, d'Issy-les-Moulineaux et de Villepinte. Il est également promoteur de la controversée Tour Triangle.