Une filière attractive qui doit faire face aux enjeux de développement dans l’ensemble du territoire
L’étude, conduite par LHH et Adecco Analytics, fait apparaitre le potentiel de développement de la filière pour la prochaine décennie par la concrétisation d’un scénario « d’accélération verte » et la convergence de plusieurs facteurs : les dépenses d’investissements de l’État, des collectivités publiques et des entreprises, une révolution comportementale des clients accompagnés par les acteurs de la filière, et la conversion des infrastructures vers les biogaz et l’hydrogène. Le bouleversement actuel des grands équilibres énergétiques et stratégiques, par l’urgence de la transition écologique et le contexte géopolitique mondial, est pleinement de nature à accélérer encore davantage la mobilisation des acteurs et l’investissement des entreprises.
Ainsi, 170.000 nouvelles embauches sont attendues dans la production de gaz (dont hydrogène, biométhane et biopropane) et dans les services énergétiques (rénovation, installation, exploitation, maintenance des équipements et des installations). Qualifiées, durables, ouvertes à la mixité, elles profiteront à l’économie française, dans l’ensemble des régions et en particulier aux territoires ruraux.
Elles s’ajouteront aux 231.400 salariés de la filière positionnés sur les cinq maillons de la chaîne de valeur : production, transport et stockage, distribution, commerce et vente, services énergétiques, équipements et installations, répartis sur l’ensemble du territoire de manière diffuse au sein d’entreprises très diverses, dont une majorité de TPE et PME.
Des tendances d’évolution forte des métiers et compétences en lien avec des enjeux géopolitiques et de transition écologique
En lien avec l’objectif ambitieux de la France d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, cette étude prospective, au périmètre inédit, identifie plusieurs enjeux :
- la décarbonation des réseaux et de la distribution de l’énergie dans sa globalité grâce aux nouveaux procédés verts ;
- la poursuite, voire l’accélération des évolutions technologiques : digitalisation, internet des objets, pilotage à distance des installations, gestion automatisée des données, des réseaux et blockchain ;
- le développement de nouveaux usages de l’énergie en lien avec la performance énergétique réelle et le service aux occupants des bâtiments ;
- l'attractivité d’une filière qui présente de forts besoins de recrutement à horizon 2030 mais doit faire face à un vieillissement des effectifs et à des tensions déjà très fortes sur certains métiers.
Un élargissement des besoins de compétences pour tous les métiers de la filière
Ces tendances se traduisent par des attentes fortes des entreprises qui auront davantage besoin de salariés disposant d’un socle de compétences élargi et d’aptitudes à gérer la relation client, voire de nouvelles briques de compétences :
- l’agilité digitale devra être développée pour tous les métiers en particulier celui de technicien au contact d’outils et d’équipements de plus en plus automatisés ;
- l'amélioration de la performance énergétique sera au cœur des enjeux de demain (conception & exploitation d’ouvrages plus sobres, maintenance d’équipements et d’installations de plus en plus complexes, capacité à conseiller les solutions plus efficaces).
Dans cette perspective de montée en compétences et au regard des enjeux d’attractivité et de recrutement auxquels fait face la filière, l’évolution de l’offre de formation (continue et initiale) est indispensable. Plus lisible, mieux répartie et adaptée en fonction des spécificités territoriales, l’offre devra être orientée sur les besoins des entreprises, notamment des TPE et PME, et plus accessible aux salariés qui souhaitent s’inscrire dans des parcours professionnels au service de la transition énergétique.
Conscient de la transformation en profondeur de la filière, historiquement ancrée dans un système d’exploitation d’énergie fossile, l’ensemble des acteurs se mobilise pour offrir des formations, des métiers et des parcours au service de la maîtrise des consommations et de la décarbonation du mix énergétique des territoires.
A ce titre, afin de développer son attractivité et accompagner ses transformations, les acteurs de l’EDEC travaillent dès aujourd’hui à la création d’un portail digital destiné à mieux faire connaître l’ancrage et l’empreinte sociale de leurs entreprises dans les territoires, les métiers qui recrutent, mais aussi l’offre de formation et les nombreuses initiatives régionales sur les énergies et les solutions de demain qui témoignent de la vitalité de la filière.
Les signataires de l’EDEC des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques associées : Ministère du Travail Emploi et de l’Insertion, organisations professionnelles d’employeurs : UNEMIG Union nationale des employeurs des industries gazières, Fédération des services énergies environnement - FEDENE, organisations syndicales de salariés représentatives de la branche des Industries Electriques et Gazières : Fédération CFE-CGC Energies, Fédération Chimie Energie CFDT, Fédération FO Energie et Mines, les organisations syndicales de salariés représentatives de la branche des équipements thermiques et de génie climatique : Fédération Nationale de la Construction et du Bois CFDT, Syndicat National du Chauffage et de l’Habitat SNCH affilié à la fédération Enermine CFE-CGC, Fédération générale FO Construction, Fédération UNSA Industrie et construction, les associations syndicales professionnelles de la filière des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques associées : Association française du gaz – AFG, Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique – SYNASAV, Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie – UMGCCP, France Hydrogène, France Biométhane, France Gaz Liquides.