Selon cette étude, même s’ils souhaitent investir, notamment dans la pierre, ils sont freinés par la hausse des prix et des taux. Ils recherchent donc avant tout la fiabilité, en se tournant vers des produits sécurisés, bien que « désuets » et aux rendements jugés infructueux, car ils manquent de connaissances sur les alternatives qui s’offrent à eux.
Si investir est considéré comme primordial pour près d’1/3 des Français (28%), ils sont inquiets par le contexte économique et pensent que les bénéfices perçus sont inefficaces contre l’inflation.
Malgré un optimisme plutôt majoritaire en ce qui concerne leur situation financière pour les 10 prochaines années (56%) ; et cela est particulièrement le cas chez les jeunes de moins de 35 ans (70%) ; les Français se montrent plutôt prudents quand il s’agit d’investir, en raison du contexte économique actuel qui ne les rassure pas.
En effet, bien que 88% des Français détiennent déjà au moins un produit d’épargne ou d’investissement financier, 19% (dont 25% des jeunes) affirment ne plus investir, ou le faire moins souvent, à cause de l’inflation. D’autant que la moitié des investisseurs ou épargnants interrogés (55%) estiment que leur placement actuel est inefficace pour faire face.
Pourtant, leur envie reste bien présente (46%)...
Les Français recherchent avant tout la fiabilité dans leurs investissements mais le manque de connaissance ne facilite pas le passage à l’acte
Les Français sont aussi prudents en raison de la méconnaissance qu’ils ont des nombreux types d’investissements ou placements financiers qui s’offrent à eux. En effet, 6 interrogés sur 10 (59%) avouent s’y connaître mal voire très mal à ce sujet, et seulement la moitié se disent finalement satisfaits des bénéfices perçus par les produits sur lesquels ils ont investi.
C'est pourquoi les placements risqués attirent beaucoup moins que les autres : très majoritairement pour les Français qui détiennent déjà au moins un produit d’épargne, ou d’investissement financier, il s’agit de placements sécurisés (86%) et, plus précisément, des livrets d’épargne bancaire (PEL, livret A) à 84%. D’ailleurs, lorsqu’on leur demande quels domaines ils privilégieraient s’ils pouvaient investir davantage, ils mettent également en tête du podium :
- Les livrets d’épargne bancaire, les obligations et produits monétaires (45%)
- L’immobilier (41%)
- Les actions et actifs numériques (14%)
Et pour cause, selon eux, la fiabilité est le maître mot de l’investissement, celui qui met d’accord tous les profils d’investisseurs, même les novices. 80% des personnes interrogées l’affirment : la sûreté est ce qui est principalement recherché, devant la simplicité pour 61%, puis le rendement pour 58%.
L’immobilier est l’investissement préféré des Français. Pour autant, il est jugé trop élitiste et génère un sentiment de frustration
Aujourd’hui, 61% des Français ont déjà investi dans l’immobilier et cela, à 48% pour acquérir sa résidence principale. Un investissement qui les satisfaits car, s’ils en avaient la possibilité, 74% aimeraient investir davantage dans ce domaine. Cela est d’ailleurs encore plus le cas chez les jeunes, qui le souhaiteraient à 91%. En ce qui concerne les non-épargnants / les investisseurs, l’immobilier est également le placement qui les attire le plus: 65% aimeraient le faire.
En effet, les Français ont confiance dans l’investissement immobilier et perçoivent d’un très bon œil les bénéfices qu’il peut offrir, notamment pour :
- Préparer sa retraite (85%)
- Générer des revenus supplémentaires (81%)
- Préparer sa succession (80%)
Cependant, l’enquête révèle que, aujourd’hui, l’immobilier est devenu inaccessible selon les Français (75% l’affirment), voire totalement inaccessible pour 1/3 d’entre eux. Ils pensent également que cela est encore plus difficile d’accès pour les jeunes. Les principales raisons selon eux : les taux d’emprunt, les prix de la pierre et les frais annexes ayant beaucoup augmenté, notamment depuis l’inflation.
C’est pourquoi 76% des Français pensent aussi que l’investissement immobilier est dorénavant un produit de luxe, restreint à des privilégiés. 61% estiment même ressentir un sentiment d’injustice.
Pour Eric Prinet et Thomas Penet, co-fondateurs de Tantiem : « Seulement 22% des Français utilisent aujourd’hui l’immobilier comme un produit de placement financier. Pourtant il s’agit d’un investissement qui les attire et ils investiraient certainement davantage s’ils avaient une meilleure connaissance du marché et des alternatives qui s’offrent à eux. L’immobilier fractionné est une des alternatives qui permet de réunir innovation et fiabilité. D’ailleurs, lorsqu’on a demandé aux interrogés ce qu’ils en pensaient, 41% se sont dit prêts à investir, en connaissance de cause, dans l’immobilier fractionné. Une des principales raisons évoquées est le fait que cela soit collectif, donc considéré comme rassurant pour eux. D’autant plus pour les moins de 35 ans chez qui le sentiment de frustration est plus fort. L’immobilier fractionné, bien que complexe est en effet perçu comme concret et rentable, face aux investissements qui paraissent plus classiques ou désuets aux yeux des Français, voire, finalement, infructueux. »
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