Afin d'inciter les Français à rénover leurs biens, la loi énergie-climat oblige, dès cette année 2021, à réaliser des travaux permettant d'améliorer les performances énergétiques. Dans ce cadre, l'agence de location en ligne Flatlooker, a mené une étude [1] afin d'identifier les types de logements les plus gourmands.
La taille du bien fait varier le DPE
Selon l'analyse de Flatlooker, plus le logement est petit et plus il est énergivore. Ainsi, 35,2% des 1 pièce dépassent le DPE « E ». C'est 22,3% pour un 2 pièces, 6,1% pour un 3 pièces et 8,3% pour un 4 pièces et +.
« Tous les logements ont un équipement électrique minimal nécessaire à leur fonctionnement : frigo, micro-ondes ou plaques de cuisson. Ces équipements constituent une dépense d'énergie importante pour les petites surfaces dont les factures électriques sont plus élevées proportionnellement. Ainsi les DPE des petites surfaces sont naturellement plus élevés que les grandes. »
Nicolas Goyet, co-fondateur de Flatlooker
Éviter les premiers étages
Flatlooker a comparé la performance énergétique des biens selon l'étage où il est situé. Il s'avère que 40,5% des logements en rez-de-chaussée ont un DPE supérieur à E. Pour les logements au premier étage, ce chiffre tombe à 29,4%. Au deuxième, il dégringole encore à 26,2%. Au troisième étage, seul 20% des biens dépassent un DPE « E ». C'est 17,9% pour les biens situés au quatrième étage.
« Les logements en étage bénéficient de l'apport de chaleur du logement du dessus et du logement du dessous, ce qui n'est pas le cas des logements en rez-de-chaussée. Aussi les factures de chauffage sont souvent plus élevées faisant augmenter le score DPE. »
Nicolas Goyet
Quid du type de vitrage ?
Cela paraît contre-intuitif et pourtant... Le type de vitrage n'influence pas la performance énergétique d'un bien. En effet, selon les résultats de l'étude de Flatlooker, 26,5% des habitations à simple vitrage dépassent le DPE « E » et 25% des logements à double vitrage le dépassent également.
« On s'attendait à une bien meilleure performance énergétique des logements avec double-vitrage. Cependant, les fenêtres ne représentent en moyenne que 15% de la déperdition thermique totale d'un logement : leur influence est donc limitée au global »
Nicolas Goyet
Pas de passoires thermiques pour les logements récents
Flatlooker a analysé les biens par années de construction. 25,5% des logements construits avant 1930 s'avèrent dépasser le DPE « E ».
Pour les logements bâtis entre 1930 et 1970 c'est 22,9%. Entre 1970 et 1990, ce chiffre grimpe à 31,7. Après 1990, l'agence en ligne ne comptabilise quasiment aucune passoire thermique.
« Les logements d'après 1990 intègrent des enjeux de performance énergétique dès leur construction, ce qui n'était pas le cas auparavant. Les constructions d'avant 1970 présentent proportionnellement moins de passoires thermiques car elles ont mieux vieilli que les constructions d'après 1970.»
Nicolas Goyet
La méthode de chauffage a un fort impact
Le type de chauffage du logement influe énormément sur la qualité du DPE. Ainsi, 10,7% des biens chauffés au gaz sont des passoires thermiques. C'est 16,7% lorsque le logement est chauffé au fioul, et 36,7% lorsque le propriétaire a opté pour un chauffage électrique.
Pas d'influence selon l'ameublement
Flatlooker a comparé la performance énergétique des logements meublés et des non meublés.
Il s'avère que cela n'a pas d'incidence : 25,4% des logements meublés dépassent le DPE E. Pour les non meublés, ce taux s'élève à 24,5%.
[1]Étude réalisée sur 1.718 logements à Paris.