Nouveau gouvernement : la filière des télécommunications, industriels et élus locaux, souhaite un portage politique complet du numérique

Toutefois, l’ensemble des acteurs de cette filière s’interrogent sur la place accordée aux télécommunications, aux territoires connectés et durables et à l’inclusion de chaque Française et chaque Français dans la transformation numérique de la France.

Cette filière des télécommunications, qui pèse aujourd’hui 40 milliards d’euros, fait face à des défis majeurs et nombreux, dont l’aboutissement du Plan France Très Haut Débit, la couverture totale en réseau mobile 4G/5G, la qualité des accès à la fibre optique, la fermeture du réseau historique téléphonique cuivre, la sécurité et la résilience des infrastructures et services numériques…

Dans un contexte politique et social fracturé, garantir un accès équitable à Internet très haut débit pour tous les citoyens est essentiel. Et au-delà des questions essentielles de connectivité, cela passe aussi par une politique durable d’inclusion numérique.

A l’heure de l’annonce du nouveau gouvernement, élus locaux et industriels de la filière réitèrent leurs interrogations déjà exprimées il y a quelques mois quant aux moyens alloués aux télécommunications suite à la coupe (décidée en février dernier) de 39% des crédits prévus pour 2024. Interrogations qui laissent désormais place aux craintes quant à la volonté du précédent gouvernement d’opérer de nouvelles réductions budgétaires.

Face aux grands enjeux d’inclusion, de compétitivité et de pérennité, la filière s’étonne de la portion congrue accordée au numérique et de l’absence de prise en compte du sujet télécommunications, dont le nouveau gouvernement ne semble pas faire une priorité. La transition numérique de la France, pour être complète y compris sur les sujets de l’IA ou des Startups, ne peut s’appuyer sur une absence de socle de télécommunications, pas plus qu’elle ne peut se faire en laissant sur le côté des millions de Françaises et Français.

L’Avicca, la FNCCR et InfraNum en appellent donc à un portage politique complet du numérique.