L'organisation patronale U2P regrette le boycott par les maires de la conférence de Bayrou

L'AMF a annoncé qu'elle ne participerait pas à cette conférence budgétaire qui réunit ministres, parlementaires, organismes de sécurité sociale, patronat et collectivités locales, la qualifiant de "séquence de communication".

"Ce sont des postures politiques", a réagi M. Picon sur France Info, et "les postures politiques nous ont menés dans la situation (financière, NDLR) que nous connaissons aujourd'hui". Pour lui, "s'exonérer de participer à un constat collectif et d'en tirer ensemble des conclusions (n'est) pas une bonne chose".

Aucune fausse note en revanche du côté des organisations patronales, U2P, Medef, Cpme, qui ont participé aux côtés du lobby des grandes entreprises, l'Afep, à un "Conseil des entreprises" lundi autour des ministres de l'Economie Eric Lombard et des PME Véronique Louwagie, axé sur les droits de douane et le budget 2026, saluant unanimement l'initiative.

Quarante nouveaux milliards d'euros doivent être économisés en 2026 pour amener le déficit public sous 5% du PIB, à répartir sur l'Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.

M. Picon a appelé à "y aller avec beaucoup de précaution" sur les entreprises, d'autant, a-t-il souligné "qu'on va demander aux collectivités locales de réduire la voilure", avec des risques sur la commande publique.

Selon La Tribune, "8 milliards d'euros d'efforts" seront demandés à ces dernières.

Elles "sont conscientes de la difficulté où nous sommes, c'est pour cela que nous voulons partager les informations afin d'avoir une contribution de chacun qui soit acceptée parce que c'est l'intérêt national", a estimé lundi devant la presse M. Lombard.

M. Picon a souhaité aussi qu'on "ne touche plus (au soutien) à l'apprentissage" dans le prochain budget, qu'on "s'attaque au sujet du financement de la protection sociale".

Sur les droits de douane il a appelé, s'il y a des rétorsions européennes, à agir "de manière mesurée" contre les Google, Amazon ou Microsoft utilisés largement par les entreprises françaises, soulignant aussi que les hôteliers sont "dépendants, pour certains, à plus de 30% de leur chiffre d'affaires d'une société (américaine) qui s'appelle Booking.com".