Londres lève un blocage à l'éolien terrestre

"Les projets éoliens terrestres soutenus par la population locale seront approuvés plus rapidement en Angleterre" selon de nouvelles mesures qui garantiront que "l'ensemble de la communauté a son mot à dire et pas seulement un petit nombre d'opposants", a précisé un communiqué du gouvernement.

Le gouvernement "continue de penser que les décisions concernant l'éolien terrestre sont mieux prises par les représentants locaux", mais ceux-ci devront désormais "adopter une approche plus équilibrée", a complété l'exécutif dans une déclaration écrite au Parlement.

Lorsque la population locale soutiendra un projet d'éolienne sur son territoire, cela pourra en outre se traduire par des rabais sur les prix de l'énergie facturés dans la région, selon les propositions de l'exécutif.

Trop peu, selon Greenpeace. "Ces faibles ajustements ne sont que du vent", a dénoncé l'ONG dans un communiqué, assurant qu'ils ne lèveront pas l'incertitude de promoteurs face aux décisions "fantaisistes" d'autorités locales.

Si les règles actuelles, introduites sous le Conservateur David Cameron en 2015, étaient dénoncées par l'opposition travailliste, le gouvernement subissait aussi la pression de députés de ses propres rangs, et notamment d'Alok Sharma, qui fut président de la COP26 en 2021.

Mais l'opposition à l'énergie éolienne terrestre est "ancrée" dans les convictions du parti Conservateur, affirme Greenpeace, qui dénonce aussi la récente décision du Premier ministre Rishi Sunak d'autoriser des "centaines" de nouvelles licences d'exploration et d'exploitation pétrolières et gazières en mer du Nord.

Et si le Royaume-Uni est l'un des leaders mondiaux des éoliennes offshore, l'arrêt en juillet par le groupe suédois d'électricité Vattenfall du développement d'un vaste projet éolien au large du Royaume-Uni a porté un coup à l'ambition du pays dans les renouvelables.