La collecte nette réalisée le mois dernier par ce placement – très populaire, défiscalisé et dont les fonds sont accessibles à tout moment – est inférieure aux chiffres de 1,87 milliard d'euros d'avril et 1,81 milliard de mai 2021.
Après 2020 et 2021, c'est néanmoins la troisième collecte la plus importante pour un mois de mai depuis 2009, la pandémie de Covid-19 ayant encouragé la constitution d'épargne.
Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a pour sa part engrangé 160 millions d'euros nets, soit moins que les 420 millions de mars, et que les 510 millions d'il y a un an.
Au total, le surplus de dépôts du Livret A et du LDDS a totalisé 1,53 milliard d'euros sur le mois, ce qui a porté l'encours total à 487,4 milliards d'euros.
Géré conjointement par la Caisse des dépôts et les réseaux bancaires, le Livret A sert essentiellement à financer le logement social, tandis que le LDDS est dédié à l'économie sociale et solidaire, ainsi qu'aux économies d'énergie dans les logements.
Ils sont souvent considérés comme des placements refuge. L'année dernière, les Français ont déposé 15,17 milliards d'euros de plus qu'ils n'en ont retiré sur leurs Livrets A, et 3,94 milliards d'euros sur leurs LDDS.
Une augmentation du taux prévue pour août
Le taux du Livret A connaîtra une nouvelle hausse en août, a indiqué mercredi 22 juin le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, chargé de transmettre au gouvernement une proposition d'évolution de la rémunération du produit d'épargne préféré des Français.
"Il y aura une nouvelle hausse du Livret A au 1er août prochain", a affirmé le gouverneur sur RTL, sans préciser toutefois l'ampleur de cette augmentation, qui sera la deuxième depuis le début de l'année.
Il est depuis le 1er février fixé à 1%, contre un plancher de 0,5% auparavant.
Le taux du Livret A est calculé deux fois par an en faisant la moyenne entre, d'une part, le taux d'inflation moyen des six derniers mois et, d'autre part, la moyenne des taux interbancaires, auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme.
Or l'inflation a fortement accéléré depuis le début de l'année, atteignant 5,2% en mai, selon l'Insee.
La Banque de France est chargée de transmettre au ministère de l'Economie une proposition d'évolution du taux en fonction de cette formule. Charge ensuite au gouvernement de décider s'il accorde un coup de pouce supplémentaire ou non au résultat ainsi obtenu.