Pour Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI : « Après plusieurs mois de méthode Coué, à nous qualifier de Cassandre, la réalité s’impose sur la dégradation de la situation économique décrite et vécue par nos TPE. Nous alertons aujourd’hui sur les risques majeurs d’une amplification des défaillances à défaut de restaurer l’écoute et la confiance parmi les chefs d’entreprise, les responsables de TPE en premier lieu. Tel est l’un des objets du front entrepreneurial que nous avons lancé début juillet dernier. Nous assumons dorénavant un positionnement de lanceur d’alerte. Nous regrettons d’avoir eu raison face aux éléments de langage positifs de l’Executif qui plongent des milliers d’entrepreneurs dans le marasme le plus complet. Mais on peut agir, vite. »
Sur les 12 derniers mois, plus de 63.000 entreprises sont passées devant les tribunaux de commerce (et c’est sans celles qui sont fermées avant de devoir passer devant les tribunaux).
Pour les seules TPE :
- Ce chiffre marque une hausse de 63% par rapport à la moyenne la plus élevée des 30 dernières années, à savoir la période 2010-2019.
Des entreprises solides :
- De plus 6 ans à plus de 16 ans d’ancienneté dans 59% des cas selon les chiffres du cabinet Altarès pour le T2 2024.
Il convient d’ajouter aux cessations forcées les 233.400 radiations et cessations volontaires comptabilisées depuis le début de l’année par le CNGTC (Conseil National des Greffe des Tribunaux de Commerce).
La hausse des charges (énergies, salaire minimum, loyers, inflation,…), la baisse de la consommation et le remboursement encore en cours du PGE (Prêt Garanti par l’État), figurent parmi les principaux facteurs de défaillance.
Depuis les dernières statistiques, s’ajoutent à ces éléments la dissolution de l’Assemblée nationale puis le résultat des législatives anticipées qui ont entraîné la suspension des investissements et recrutements pour une large majorité de TPE ainsi que la frilosité des clients particuliers comme professionnels.
L’urgence absolue des pouvoirs publics commande de recouvrer la confiance des consommateurs et des entreprises.
A défaut, les difficultés structurelles rencontrées emporteront jusqu’à 70.000 entreprises a minima d’ici la fin de l’année.
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