"Un bel espace qui nous convient" : contacté par l'AFP, Djamel Zidani, président du syndicat des puciers, estime que ces derniers, 250 titulaires et 140 "volants", vont "passer de bonnes fêtes" après l'accord trouvé mi-décembre avec la mairie sur leur nouvel emplacement pendant la période de travaux.
Avec un budget d'environ 100 millions d'euros, la mairie de Paris a entamé la mue de la porte de Montreuil, entrée inhospitalière à l'est de Paris, qui doit durer de 2023 jusqu'à 2029.
Outre la transformation de la partie centrale en esplanade végétalisée, le projet prévoit la construction d'une double halle à la place du vaste parking extérieur occupé trois jours par semaine par le marché aux puces, qui y sera relogé.
Pendant les travaux, ces puces devaient initialement déménager près de la porte de Vincennes, dans un square fréquenté par des jeunes "qui quittent peu Paris pendant les vacances", avait dénoncé en novembre Nathalie Maquoi, élue Génération.s du Xxe arrondissement.
Grâce au "soutien" des élus EELV et Génération.s, selon M. Zidani, les marchands ont finalement obtenu d'occuper le large trottoir de la rue parallèle au périphérique entre les deux portes, qui permettra de loger tous les puciers. "On partait de loin" avec le square, "une proposition intermédiaire à 180 places voire même 120" alors que les puciers "sont actuellement 380", a souligné Jérôme Gleizes, élu EELV du XXe arrondissement. Le projet définitif, qui prévoyait une diminution de 350 à 240 des emplacements dans la halle en contrepartie d'une ouverture 5 jours sur 6, sera rediscuté à partir de février, affirme M. Zidani, opposé à cette ouverture élargie et qui réclame une compensation financière.
La mairie doit vendre le terrain au promoteur Nexity qui construira le lot, racheté ensuite pour 26 millions d'euros par la mairie afin d'y loger ces puciers. Mais "Nexity ne respecte pas ses propres engagements qu'il avait pris lors du jury (...) quand plus de 400 places avaient été promises", avait dénoncé Antoinette Guhl (EELV) au Conseil de Paris.
"L'offre quantitative a évolué avant l'attribution aux lauréats", lui avait répondu l'adjoint à l'urbanisme (PS) Emmanuel Grégoire, défendant une "montée en gamme qualitative de l'accueil des puciers et de leurs clients".