Après avoir désigné une nouvelle maîtrise d’œuvre au printemps 2024, Nantes Métropole et Nantes Métropole Aménagement poursuivent les travaux pour façonner ce nouveau quartier de vie en renforçant sa dimension écologique, tout en maintenant les objectifs de construction de logements.
Pour Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole : « À Doulon-Gohards, nous créons un nouveau quartier de vie. Demain, y vivre, ce sera habiter des logements de qualité, accessibles à toutes et tous, au cœur de 100 hectares d’espaces naturels classés et à deux pas des fermes urbaines, qui permettent de renouer avec le passé maraîcher du lieu. Ce sera également profiter d’une vie de quartier animée, en continuité avec l’identité du Vieux-Doulon, grâce à des équipements publics (école, crèche nature), artistiques (pôle des arts nomades) et de nombreux commerces. Notre ambition pour Doulon-Gohards, c’est de permettre d’habiter une ville durable et respectueuse de l’environnement, une ville sociale et accessible, où chacune et chacun trouve sa place. Notre choix de nouvelle maîtrise d’œuvre s’inscrit dans la droite ligne de la feuille de route du Grand débat Fabrique de nos villes que nous venons d’adopter. Doulon-Gohards était déjà un projet très ambitieux sur le plan environnemental, et avec le choix de cette nouvelle maîtrise d’œuvre, nous renforçons sa dimension écologique tout en confortant l’objectif de construction de logements. »
Pour Thomas Quéro, adjoint en charge de l’urbanisme à la Ville de Nantes, conseiller métropolitain : « La deuxième phase qui s’ouvre pour le projet Doulon-Gohards est celle de la réalisation de nouveaux secteurs d’habitat dans le quartier. C’est un projet véritablement en faveur du logement pour toutes et tous, au sein de la Ville de Nantes et au cœur de la Métropole, permettant de répondre à la nécessité de garantir un toit à chacun et de conserver la vocation sociale de ce quartier populaire. C’est aussi un projet qui s’inscrit dans une démarche de sobriété foncière : en construisant ici, dans un environnement urbain relié aux transports en commun, on évite l’étalement urbain et on accompagne les mobilités durables. Le projet Doulon-Gohards, c'est aussi une amélioration de la qualité de vie pour les habitantes et habitants de l’ensemble du quartier. Les aménagements des espaces publics déjà réalisés lors de la première phase en sont un bon exemple, et les équipements publics qui arriveront prochainement bénéficieront également à toutes et tous. »
Pour Simon Citeau, adjoint en charge du quartier Doulon-Bottière : « Nous sommes à une étape importante : la nouvelle maîtrise d’œuvre est un acteur clé pour pousser les curseurs, intégrer les nouvelles pratiques dans la fabrique de la ville, et les conclusions du Grand débat. Nous serons attentifs au dialogue avec l’ensemble des Nantaises et des Nantais. Notre approche est avant tout patiente et précise, pour bien accompagner la transformation de ce quartier. L’élaboration progressive des aménagements se concentre ainsi sur la juste prise en compte des équilibres de ce territoire : besoin de logements et d’espaces publics de qualité, protection mais aussi reconquête d’une biodiversité perturbée par plusieurs décennies de délaissement, proposition d’une vie de quartier permettant la qualité des liens entre personnes et renouant avec la production maraîchère... »
Doulon-Gohards, d’un quartier à l’histoire cheminote et maraîchère à un nouveau quartier qui préfigure la ville de demain
Mémoire cheminote, maraîchère, habitante... Doulon-Gohards a une histoire riche, qui s’étend sur autant de vécus que son territoire est vaste. Ces mémoires sont le point d’ancrage du projet, l’essence à partir de laquelle écrire l’avenir du quartier. Ce territoire rural, morcelé dès le Moyen Âge, était dédié à l'agriculture vivrière, avec des hameaux proches des champs. Au 19e siècle, l'industrialisation modifie cette économie : le maraîchage se développe autour de Toutes-Aides, soutenu par l'arrivée du chemin de fer, doublant la population. Après une stabilisation au 20e siècle, la construction du dépôt du Blottereau et d'une cité SNCF transforme les terres agricoles, marquant la cohabitation des cheminots et maraîchers. L'adoption du plan local d’urbanisme en 1985 accélère l'urbanisation, avec la création de lotissements sur les anciennes terres maraîchères.
2.700 nouveaux logements pour répondre aux besoins d’habitation de la métropole
Après les projets de La Halvêque, du Champ-de-Manoeuvre, d'Erdre-Porterie ou de la Bottière-Chénaie, Nantes continue de se développer à l'est. À partir de 2026, le projet urbain Doulon-Gohards, confié à Nantes Métropole Aménagement, accueillera 150 à 200 nouveaux logements par an pour un total de 2.700 à terme, dont 25% de logements sociaux, 30% de logements abordables et 45% de logements libres. Une grande voie cyclable et des cheminements piétons pour accéder à la Loire et relier ce nouveau quartier au centre-ville de Nantes et Sainte-Luce sur Loire seront également créés pour faciliter les mobilités décarbonées.
Ce projet vient répondre aux nouveaux besoins en logements de la Métropole, tout en préservant les terres agricoles de l'étalement urbain. Il permet ainsi aux nouveaux habitants de se loger en intra-périphérique et de disposer d’un réseau de transports en commun performant. Ce projet prévoit également la mise à disposition de terrains d’implantations temporaires pour les personnes nomades et des opérations d’habitat adapté pour les gens du voyage sédentarisés.
Les principaux chiffres du projet
- 2.700 logements à terme (dont 25% de logements sociaux, 30% de logements abordables et 45% de logements libres)
- 150 à 200 nouveaux logements par an
- 100 hectares d’espaces naturels protégés
- 5 hectares de parcs et jardins familiaux
- À terme, 5 fermes urbaines sur 15 hectares
Une nouvelle maîtrise d’œuvre pour ouvrir une nouvelle page du projet urbain
Au printemps 2024, les équipes de paysagistes-urbanistes de l’Atelier Georges et des architectes-urbanistes de l’agence Laq ont été désignées comme la maîtrise d’œuvre de la deuxième phase du projet jusqu’en 2029. Elles seront accompagnées de plusieurs experts et bureaux d’études : Zefco (stratégie bas-carbone), Tugec (bureau d'étude VRD), Confluences (environnement / hydraulique / renaturation) et Arbres&territoires (écologie / expertise arboricole). Les agences Georges et Laq poursuivront ainsi le travail initié par les équipes d’In Situ et de Bruel Delmar entre 2012 et 2024, et mettront en œuvre une nouvelle phase du projet pour aménager et restaurer un site à fort potentiel écologique.
Dans la suite du Grand débat Fabrique de nos villes, il est demandé à la nouvelle maîtrise d’œuvre de porter un nouveau regard sur le projet urbain et les enjeux écologiques des espaces naturels, tout en poursuivant la construction de logements dans les secteurs d’habitat de la Louëtrie, des Moissons Nouvelles, de Saint-Médard et de la Noe Garreau. Elle devra aussi tenir compte du renouvellement urbain du Vieux-Doulon et la requalification des espaces publics. Cette seconde phase du projet poursuivra également le développement des cheminements piétons et vélo.
Après la livraison de l’école Claire Bretécher en 2023, la nouvelle équipe de maîtrise d’œuvre devra accompagner la réalisation de la Crèche Nature et du Port des Arts Nomades, deux équipements municipaux structurants qui s’installeront à l’horizon 2029. La concertation auprès des habitants se poursuivra tout au long de cette nouvelle phase du projet.
Un quartier en pleine nature connecté au vivant
Avec 100 hectares d’espaces naturels protégés, 5 hectares de parcs et jardins familiaux et la remise en production de fermes historiques, le projet donne toute sa dimension à la ville fertile. L’aménagement de ce quartier repose également sur une démarche d’évitement afin d’y préserver les espaces naturels de qualité et de restaurer un site dégradé à fort potentiel écologique. À terme, ce territoire s’inscrira dans la branche de l’étoile verte nantaise et accueillera des parcs et jardins partagés, des prairies humides et des boisements que pourront s’approprier les habitants actuels et futurs résidents.
Berceau du maraîchage nantais, mais dont les terres sont délaissées depuis quarante ans, Doulon-Gohards renoue également avec sa vocation agricole. Les travaux de réhabilitation des corps de fermes qui ont démarré en 2020 ont permis l’installation des premières exploitations dès 2021 avec des cultures en pleine terre et biologiques, permettant une production distribuée via des circuits courts. Ce projet agricole est aujourd’hui porté par quatre exploitations, réparties sur les trois fermes (la ferme de Saint-Médard, la ferme du Bois-des-Anses, L’alouette Rit et Micropousses), sur une surface de 6,3 hectares. À terme, Doulon-Gohards accueillera cinq fermes urbaines sur 15 hectares.
De nouvelles voies de mobilité douces pour les habitants du quartier
Avoir tout ce dont on a besoin à 15 minutes de chez soi, en ne se déplaçant qu’à pied ou à vélo, c’est le principe de la « ville du quart d’heure » qui guide l’évolution du quartier et répond à une aspiration clairement exprimée par les citoyens lors du Grand débat sur la fabrique de nos villes. L’objectif est d’offrir des alternatives à l’utilisation de la voiture, tout en améliorant la qualité de vie locale et la tranquillité dans l’espace public. En dehors du nouveau cheminement le long de la rue de la Papotière, deux passerelles pour couper à travers le ruisseau des Gohards et un nouveau sentier pour les piétons et les vélos ont vu le jour dans le vallon. Ces aménagements permettent ainsi aux habitants du quartier de rejoindre l’école Claire Bretécher plus rapidement et de privilégier des modes de déplacement plus doux, comme la marche ou le vélo. Que ce soit avec les différentes dessertes de bus et de tramway à proximité, le quartier est également relié à l'ensemble de la ville et de la métropole par le réseau de transports en commun.