Le Paris Arena La Défense, la salle qui l'a abritée à Nanterre, retrouvera ses activités habituelles: matches de rugby et concerts.
Installés en un temps record en juin, après les concerts de Taylor Swift, les deux bassins de 50 mètres (compétition et entraînement) avaient été acheminés en pièces détachées par camions depuis l'Italie par leur fabriquant Myrtha Pools.
"Le montage le plus intense de tous les JO, 24h sur 24, 7 jours sur 7", a rappelé mardi Edouard Donnelly, directeur exécutif du comité d'organisation. "C'est un peu +tristoune+ de voir la salle comme ca", a-t-il ajouté, devant le bassin de compétition vidé de son eau, et les 300 tonnes d'échafaudage en cours de démontage.
L'eau, qui vient du réseau de la ville, a été filtrée et doit y être réinjectée.
Au total, quelques 700.000 spectateurs ont assisté aux compétitions de natation, de water-polo et de para-natation, dans le Paris Arena La Défense qui accueille d'ordinaire les matches du Racing 92. Pendant le démontage, le Racing 92 joue à Créteil.
Sur les deux bassins de 50 mètres, l'un sera transféré à Sevran et la moitié de l'autre (25 m) à Bagnolet. Ces deux villes de Seine-Saint-Denis avaient répondu à l'appel à projet du comité d'organisation en amont des JO pour recevoir un bassin en héritage. Les 25 mètres restant n'ont pas été achetés par le Cojo mais ont été loués.
L'ancien rugbyman Denis Navizet, responsable du site pour le Cojo, a raconté mercredi qu'entre la quinzaine olympique et les Jeux paralympiques, une centaine d'enfants qui ne partaient pas en vacances sont venus nager dans cette piscine temporaire.
Avant d'installer ces deux bassins, il a fallu faire des études sur la portance du sol, la température de l'air... Trois semaines de travaux s'étaient déroulées l'été 2023, notamment d'électricité dans cette salle qui peut contenir jusque 45.000 personnes et dont la jauge était de 15.000 pour les Jeux.
Les anneaux olympiques installés au fronton de cette salle ont été enlevés.
La décision d'organiser les épreuves de natation à Nanterre a été prise à l'automne 2020.
Entre dépassement budgétaire pour le Centre aquatique olympique (CAO) à Saint-Denis, questions d'accès en transports, et recherches d'économies, le Cojo avait finalement abandonné le CAO et un éventuel bassin extérieur, pour cette méga salle située à Nanterre qui devait initialement recevoir la gymnastique.