Organisée sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), cette participation du public par voie électronique (PPVE) se déroulera du 17 avril au 28 mai, a précisé à l'AFP David Belliard, adjoint aux mobilités de la maire Anne Hidalgo, en marge d'un point de presse mercredi.
Ouverte sur le papier à tous, et pas uniquement "à ceux qui utilisent cette voirie" ou aux Parisiens, la PPVE doit permettre de "récolter les avis de l'ensemble des parties prenantes", et notamment des "opposants" au projet, souligne l'élu écologiste.
Part de "l'héritage prévu des Jeux olympiques", la transformation, à l'horizon 2030, de la voie du périphérique réservée aux athlètes, officiels et secours pendant ces JO vise à "développer un usage plus vertueux et économique de la voiture", rappelle M. Belliard.
Si des "radars de forme", qui permettent "de voir des formes, mais pas les visages, afin d'identifier si une ou plusieurs personnes sont dans un véhicule", sont déjà en cours de test, le projet est encore "ouvert à discussion", notamment quant à la liste des véhicules autorisés, indique-t-il.
Le projet suscite l'opposition de la région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse (LR), qui a rappelé lors d'un précédent débat à l'Hôtel de Ville qu'il n'était "pas possible de fermer une voie sur le périphérique (…) compte tenu du trafic" sur l'anneau de 35 km, souligne son entourage à l'AFP.
Fin 2021, la région avait organisé une consultation en ligne dans laquelle 90% des 79.000 votants s'étaient dits opposés à la "suppression" d'une voie sur le périphérique.
Pour la mairie, elle ne sera pas "supprimée" mais "transformée" afin d'en faire "une voie plus rapide" pour ces transports moins polluants. A plus long terme, elle veut muer l'axe circulaire en "boulevard urbain".
Utilisé chaque jour par un million de véhicules, le boulevard périphérique "compte moins de 20% d'usagers parisiens et 40% des trajets se font de banlieue à banlieue", répète régulièrement la région.