Avec un objectif de 10% de renouvelables, France Gaz Liquides positionne la filière dans les travaux législatifs de la PPE à venir et inscrit la filière comme un acteur majeur de la décarbonation de la ruralité.
Alors que devraient être prochainement votées la Loi de Programmation Énergie Climat, la nouvelle Programmation Pluriannuelle d’Energie et la Stratégie Nationale Bas Carbone, et dans le contexte énergétique actuel marqué par le changement climatique ou encore le conflit en Ukraine, France Gaz Liquides réaffirme qu’il est plus que jamais nécessaire de prendre en compte de manière distincte l’énergie en milieu rural.
Pour Anne de Bagneux, Présidente de France Gaz Liquides : « Bien trop souvent, les territoires ruraux sont les oubliés des politiques publiques. Si la concertation publique de juillet dernier nous a permis de souligner leurs spécificités, désormais, nous demandons aux pouvoirs publics d’aller plus loin en prenant en compte le biopropane dans les dispositifs d’aides au développement de notre EnR et ainsi permettre d’accélérer la décarbonation de la ruralité. »
Les ambitions de la filière pour le développement du biopropane à horizon 2033
La filière des gaz et biogaz liquides sera en mesure d’incorporer 10% de biopropane dans les équipements de chauffage et ECS (Eau Chaude Sanitaire). Coproduit systématique des bioessence et biokerosène, différentes technologies permettent de le produire.
Disposant des mêmes propriétés que le propane et permettant une réduction de ses émissions de 73% de CO2 sans changer d’équipement, le biopropane enregistre le même bilan carbone que l’électricité de chauffage. Très attendue par l’Union Européenne et notamment la France, la production est en forte augmentation, soutenue par celle des biocarburants aériens (SAF).
Par ailleurs, la localisation des nombreux sites de production permet des approvisionnements en biopropane au sein de l’Union européenne et donc de ne pas dépendre des conflits géopolitiques actuels.
La filière demande à ce que cette EnR soit soutenue par l’Etat comme le sont les autres EnR
De nombreux dispositifs ont permis aux énergies « en réseau » de bénéficier d’incitations et d’aides financières publiques. L’énergie dans la ruralité doit désormais être accompagnée au même titre que les énergies en réseau. Avec près de 30% de passoires thermiques en zone rurales, les ménages sont à ce titre plus exposés à une vulnérabilité énergétique et doivent être soutenus financièrement dans la mise en place de solutions bas carbone. En clair, la filière appelle les pouvoirs publics à ne pas isoler la ruralité et pour cela à ne pas exclure les biogaz liquides (biopropane) des dispositifs d’aide.
Pour Anne de Bagneux : « Il nous semble légitime que notre EnR bénéficie, tout comme les autres EnR, de dispositifs de soutien au développement et à l’usage du biopropane. C’est une question de pouvoir d’achat pour les ménages. Nous en appelons notamment à la reconnaissance de la traçabilité des volumes d’EnR mis sur le marché, par un mécanisme spécifique aux biogaz liquides, et sommes également convaincus que la chaudière THPE propane – biopropane doit continuer à être aidée pour les logements ne disposant pas d’une solution de raccordement à un réseau de chaleur urbain ou à un réseau de gaz naturel. »
Pour soutenir la décarbonation des territoires, France Gaz Liquides dévoile des données inédites sur un site internet dédié : energiesruralite.com
Alors que 30.746 communes sont dites rurales au sens de l’INSEE, soit 94 % du territoire national où résident 33% de la population dont 72% ont recours aux gaz liquides pour se chauffer ou encore cuisiner, France Gaz Liquides plaide pour la prise en compte des spécificités de la ruralité dans la réponse aux objectifs énergétiques du Gouvernement.
Pour la première fois en France, une étude, réalisée par Mines Paris pour France Gaz Liquides, a pu mesurer la situation énergétique des 24.523 communes non desservies par le réseau de gaz naturel et révèle la forte dépendance des ménages en milieu rural au bois, au fioul et au propane :
- sur les communes dépourvues de réseau de gaz naturel : > 0,1% ont plus de 10.000 habitants et donc un faible potentiel de développement des réseaux de chaleur urbaine (RCU).
- 7,5 millions de logements sont installés sur une commune sans réseau de gaz naturel, soit près de 12 millions d’habitants. Le besoin énergétique annuel de ces logements repose principalement sur l’électricité et la biomasse ;
- 93% des logements sont des maisons individuelles, où résident 70% de propriétaires, énergivores car majoritairement anciennes et spacieuses : on compte 6 millions de grands logements (>88 m2) et 3 millions de logements construits avant 1971 ;
- 29% des logements non raccordés au réseau de gaz naturel ont recours aux combustibles (gaz liquides et fioul) pour se chauffer.
Pour Audrey Galland, Directrice générale de France Gaz Liquides : « Quand nous observons le mix énergétique de la ruralité, nous constatons qu’il y a bien une marge de manœuvre importante dans les territoires pour accélérer leur décarbonation. Ces données illustrent la nécessité d’une réponse aux enjeux énergétiques adaptée au « profil énergétique » de chaque territoire et nous sommes convaincus que la chaudière et la pompe à chaleur hybride font partie intégrante de la solution. »
Sur la base de ces résultats et pour toujours mieux accompagner la décarbonation des territoires ruraux, la filière des gaz et biogaz liquides publie ces données inédites sur un site internet dédié. Baptisé « énergiesruralité.com », il donne aux décideurs publics locaux, jusqu’à la maille de la commune mais aussi du département et de la région, la visibilité sur leur situation énergétique. Il permet ainsi d’évaluer le cap à franchir pour atteindre les objectifs de décarbonation fixés par le Gouvernement pour 2030, notamment l’ampleur des rénovations à envisager et le nombre de passoires thermiques pour chaque territoire.
Pour Audrey Galland : « Notre filière en est pleinement convaincue, lorsqu’il s’agit d’apporter une réponse juste aux enjeux de la transition énergétique et face à la diversité des territoires, il importe de préserver la pluralité des solutions : un mix énergétique et technologique est indispensable pour répondre aux enjeux énergétiques de tous, dans et avec tous les territoires. »