Kaufman & Broad en croissance en 2023 sur fond de morosité du marché

Pour son exercice 2022-2023 (décalé d'un mois, de décembre à novembre), le groupe a dégagé un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros, en hausse par rapport à 2022 (1,31 milliard d'euros) et légèrement en deçà des prévisions de 1,5 milliard.

Le promoteur tire 68% de ses recettes du secteur du logement, et opère quasi exclusivement en zone tendue, où les besoins de logements sont plus élevés.

En 2023, environ 5.300 logements, essentiellement des appartements, ont été livrés, contre 6.200 l'an dernier.

"Le recul des réservations de logements en volume s'est établi à 14,2%, à comparer à un recul estimé à date de l'ordre de 35% pour les réservations de l'ensemble du marché", a précisé le PDG Nordine Hachemi, qui fait état d'une "baisse significative de production de logements" alors même que la demande est "toujours soutenue et non satisfaite".

En valeur, ces réservations s'élèvent à 1 milliard d'euros, contre 1,4 milliard l'an dernier (-24,7%).

Selon M. Hachemi, "la crise que traverse le secteur n'a pas pour seule cause la hausse des taux d'intérêt" mais aussi "la baisse continue des attributions de permis de construire depuis 2018" qui a entraîné "une hausse des coûts du foncier", ainsi qu'"une inflation réglementaire et une fiscalité excessive".

Sur le volet de l'immobilier tertiaire, le groupe annonce le dépôt d'un permis de construire pour une opération de plus de 30.000 m2 de bureaux à Marseille, futur siège régional d'EDF.

En 2024, Kaufman & Broad s'attend à un rééquilibrage du marché et table sur un chiffre d'affaires d'1,1 milliard d'euros, l'écart avec 2023 s'expliquant "par l'effet de base de l'opération Austerlitz", le grand chantier de réaménagement du quartier de la gare d'Austerlitz à Paris.

Le groupe va proposer à ses actionnaires un dividende de 2,40 euros par action.