Bénéfice net en hausse pour Neoen qui veut entrer dans la cour des grands

"Avec de telles perspectives, on peut affirmer que Neoen est en train de prendre sa place parmi les grands énergéticiens mondiaux. On est une société qui compte désormais en dizaines de gigawatts", a affirmé mercredi son PDG Xavier Barbaro lors d'une présentation à des journalistes.

En 2021, la société aujourd'hui valorisée à environ quatre milliards d'euros avait annoncé un objectif de 10 GW en opération ou en construction.

Avec un portefeuille "sécurisé" de 7,4 GW actuellement, Neoen a "démontré sa capacité à exécuter cette feuille de route", selon M. Barbaro, qui rappelle l'accélération des contrats avec des entreprises et distributeurs privés mais aussi avec le secteur public dans différents pays.

"Les fondamentaux soutenant la demande d'électricité dans le monde et plus encore la demande d'électricité verte n'ont pas changé, ils se sont même encore renforcés", explique le PDG, dans un contexte de crise énergétique qui a bénéficié aux renouvelables, notamment en France.

Le chiffre d'affaires de Neoen a ainsi augmenté de 51% en 2022, à 503,2 millions d'euros, porté par un quatrième trimestre particulièrement dynamique. Son bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) a progressé de 38% à 414 millions d'euros et le groupe prévoit de dépasser les 600 millions à horizon 2025. Le bénéfice net s'est élevé à 45,2 millions d'euros.

D'ici là, ce spécialiste du photovoltaïque et de l'éolien terrestre, prévoit aussi "d'intensifier ses investissements", notamment dans le stockage, "un moyen de continuer à se différencier" des autres producteurs dans des pays comme l'Allemagne, qui dispose déjà d'un parc de production conséquent.

M. Barbaro a aussi été interrogé mercredi sur l'impact de la loi d'accélération des énergies renouvelables adoptée début février sur Horizeo, le plus grand projet de parc photovoltaïque de France prévu en Gironde malgré une forte opposition locale et développé avec Engie.

Le PDG a indiqué qu'il restait "douze mois pour présenter les projets déjà dans les tuyaux" avant que "l'interdiction des projets de plus de 25 hectares en forêt ne soit mise en œuvre".

"Si ce projet ne se fait pas, rien de catastrophique pour Neoen", a-t-il précisé, ajoutant que la France faisait "parfois des choses qui ne lui rendent pas service", dans une allusion aux restrictions administratives pour les projets d'énergies renouvelables.