A69 : nouveaux heurts entre opposants et les forces de l'ordre

Une cinquantaine de gendarmes qui ont été déployés, à Saïx dans le Tarn, afin de mener, en fin d'après-midi, "une opération de maintien de l'ordre" sur un site occupé par les opposants, ont été "confrontés à des tirs de mortiers, de jets de pierres catapultées et de cocktail Molotov de la part des opposants", selon un communiqué de la préfecture.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les opposants ont "incendié un modulaire situé à proximité" d'un chantier de l'autoroute, à Saïx, et "agressé un salarié du concessionnaire", dimanche matin, tandis qu'"un véhicule de la police municipale a également été incendié", détaille la préfecture.

Un individu suspecté d'avoir participé à l'agression du salarié a été interpellé dimanche après-midi par les gendarmes, ajoute le communiqué.

Mi-août, des opposants installés sur un terrain privé de Saïx, avaient dénoncé des agressions à leur encontre, affirmant avoir "subi une tentative de meurtre et un incendie irresponsable".

"Une enquête est en cours pour des faits de dégradation par incendie", avait précisé à l'AFP la procureure de la République, Elodie Buguel.

Si la construction de l'autoroute A69 est soutenue par nombre d'élus locaux et régionaux, des écologistes et des scientifiques dénoncent la destruction de zones humides, de terres agricoles, d'arbres, d'écosystèmes et de nappes phréatiques.

En juin dernier, quelque 6.000 à 7.000 opposants (1.600 selon la préfecture) ont participé à un rassemblement interdit, émaillé d'affrontements avec les forces de l'ordre.

Le chantier a débuté en 2023 et l'autoroute doit être mise en service fin 2025.