Un nouveau centre commercial inauguré près de Grenoble

Après différents recours contre la réhabilitation d'anciennes usines de turbines Neyrpic à Saint-Martin-d'Hères, Apsys a dû revoir en profondeur un projet impulsé en 2005 mais définitivement autorisé à partir de 2018, a expliqué dans un entretien à l'AFP Maurice Bansay, le fondateur de la foncière. Entretemps, "le monde avait considérablement évolué", et avec lui les attentes des consommateurs.

Le centre commercial inauguré mercredi "reprend tous les nouveaux codes" de la consommation, avec davantage de lieux de restauration, de terrasses et d'espaces verts "parce que les consommateurs préfèrent être dehors, encore plus depuis l'épidémie de Covid-19", et d'activités de loisirs, désormais incontournables dans les espaces de ce type, détaille-t-il.

Les anciennes usines, en friche depuis la fin des années 1960, accueillaient notamment un site d'escalade depuis 1990. La pratique de ce sport sera toujours possible dans le centre commercial, qui revendique 110 enseignes sur 50.000 m2, dont une vingtaine pour la restauration.

Le centre est "commercialisé à 95%", malgré un contexte économique délicat, se félicite la foncière présente en France et en Pologne et qui revendique 4,5 milliards d'euros d'actifs sous gestion.

M. Bansay s'est réjoui d'avoir mené à bien ce "projet au long cours de transformation urbaine dans la 2e ville de la métropole grenobloise", la seule de cette taille à être "aussi sous équipée en matière d'offre commerciale" en France.

Interrogé sur l'éventuel anachronisme de ce genre de projets d'ampleur, alors que Neyrpic revendique le statut d'unique centre commercial à ouvrir ses portes en 2024, le dirigeant a répondu qu'il "existe encore des opportunités de développement, beaucoup moins que dans les années 80, 90 ou 2000, mais de manière très ciblées", avec des projets plus mixtes, mêlant commerces, bureaux, hôtels, logements, loisirs...

"Il y a un travail de niche à faire pour trouver les bons emplacements justifiant l'implantation de projets novateurs dans une volonté de mixité", et bien desservis par les transports en commun, loin du modèle "tout voiture" de l'hypermarché de périphérie longtemps en vogue, a encore estimé M.Bansay.