C’est aussi le cas pour la gestion de la flotte automobile, 240 véhicules dont 150 utilitaires, qui sont depuis quelques mois connectés à la plateforme télématique SuiviDeFlotte.
Une culture de la digitalisation
On trouve au sein du groupe Dubois, un vrai enthousiasme à s’emparer de l’outil SuiviDeFlotte, qui n’est pas que l’apanage de la direction générale mais de l’ensemble du personnel, fortement intéressé par la croissance et la rentabilité d’un groupe qui pratique tout à la fois l’actionnariat salarié, des niveaux de rémunérations plus généreuses que la moyenne sectorielle, et la promotion interne. Au sein du groupe Dubois, on est donc tous persuadé que la digitalisation est indispensable pour piloter l’activité.
Pour Benoit Chauvin, directeur général : « Après l’ERP mis en place en 2020, nous avons déployé une batterie d’applications terrain, accessibles sur smartphone, qui sont utilisées au quotidien par nos menuisiers, agenceurs, poseurs, soudeurs, chefs d’équipe, conducteurs de travaux, chargés d’affaires, graphistes, designers, dessinateurs, métreurs, fonctions supports etc…. Notamment des applications liées à la gestion des ressources humaines, des applications métiers… Et donc, les collègues étaient déjà naturellement prêts à exploiter les avantages de l’application mobile de SuiviDeFlotte. Comme la boîte à gant électronique qui donne accès à tous les papiers du véhicule, c’est une sécurité et gain de temps considérable qui est apprécié ! [1]»
La télématique, facteur clé pour la décarbonation
En 2023, ce sont des retrouvailles pour l’entreprise SuiviDeFlotte et le groupe Dubois qui avait utilisé il y a quelques années la solution de géolocalisation de l’éditeur. Entre temps, les deux structures ont évolué et l’outil SuiviDeFlotte a muté en une sorte d’ERP qui séduit immédiatement les décideurs. Fin 2022, la plateforme de services télématiques revient donc en force, au terme d’un appel d’offres où elle fait la différence sur la concurrence en démontrant l’étendue de ses fonctions.
Pour Benoit Chauvin, le directeur général du groupe Dubois, qui s’appuie sur une responsable de flottes, Christelle Bertrand : « La plateforme est à la fois étonnamment ergonomique pour l’exploitation, et d’une richesse fonctionnelle étonnante. Cela nous a ouvert le champ des possible, sur tout ce qu’on allait pouvoir mesurer et optimiser ! »
Une meilleure connaissance des usages et des coûts
D’ores et déjà, tous les véhicules utilitaires, Boxer ou Master diesel de 110 / 120 chevaux, qui sont propriété de l’entreprise (crédit-bail), sont connectés à la plateforme, soit plus de 60% du parc du groupe.
« La plateforme SuiviDeFlotte, donne une vision globale sur l’état du parc et son utilisation. Nous avons beaucoup de contrats d’entretien et de dépannage, les suivre de façon précise est une plus-value et un gain de temps pour nous », explique-t-il.
Permettre d’engager rapidement et efficacement la transition énergétique
Dans un groupe qui se veut exemplaire du point de vue de la RSE, le passage à une mobilité plus verte, est volontariste. Pour autant, le cadre réglementaire et l’urgence climatique imposent un rythme et des obligations. Tout peut et doit être remis à plat.
Pour Benoit Chauvin : « Tous les rapports de SuiviDeFlotte vont nous aider à évaluer la possibilité de changer les motorisations lors du renouvellement du parc, et plus largement à étudier les marges de manœuvre du groupe pour une mobilité décarbonée dans tout le cycle de l’activité et de déplacement des personnes », explique Benoit Chauvin. « La meilleure connaissance des usages permettra d’agir de façon rationnelle, en mesurant les progrès et les écarts par rapport aux plans. »
Aujourd’hui, dans le groupe Dubois, les véhicules de fonction et utilitaires sont attribués à chaque collaborateur. Passer une partie du parc sur de l’autopartage, est une des évolutions possibles.
Pour Philippe Catelain, DRH du groupe Dubois : « Dans la volonté de réduire son empreinte carbone et répondre aux attentes des collaborateurs sur la QVTC, le groupe est passé à la semaine à 4 j une semaine sur 2 vendredi par mois, soit une flotte de 150 utilitaires qui ne roulent pas, avec une économie générée de 120 k€ réinvestis dans l’électrification de notre parc. »
Les rapports personnalisés (par zone géographique, équipe, groupe de véhicules, …), les indicateurs d’analyse, les calculs de l’empreinte CO2 de chaque véhicule dans l’interface SuiviDeFlotte, constituent une batterie d’outils à disposition. Les rapports d’écoconduite sont un exemple de mesure fine de l’impact environnemental des véhicules. Ils vont permettre d’objectiver les résultats au travers de la réduction de la sinistralité et de la facture énergétique.
Pour Benoit Chauvin : « La LOM [2] est un premier sujet. Le renouvellement des véhicules est encadré dorénavant, nous devons atteindre un pourcentage de véhicules verts dans un laps de temps qui nous est dicté. Un autre aspect réglementaire qui pèse sur la gestion de l’exploitation, est la mise en application et l’extension des zones de restrictions de circulation (Zones à Faibles Emissions). »
Ainsi, le groupe Dubois, réalise déjà sur la région parisienne et dans l’intra muros, 25% de l’activité. Passer à l’électrique peut-être, mais quel véhicule cibler sans générer d’impact opérationnel problématique ? Où recharger la batterie alors que le réseau public de bornes est sous capacitaire et que les collaborateurs sur place, habitent en appartement et ne peuvent donc pas recharger les véhicules dans leur garage, dans la plupart des cas… Telles sont certaines des données du problème qui se présente aujourd’hui à une direction qui doit faire coïncider une vision stratégique et des contraintes opérationnelles immédiates.
[1] A noter que le smartphone était déjà au préalable utilisé dans la sphère de la mobilité : il est demandé au personnel roulant de réaliser un état des lieux par semestre de son véhicule professionnel. Avec son smartphone, chacun enregistre en vidéo un inventaire des points clés de l’habitacle et de la carrosserie, envoyé et archivé dans le dossier véhicule.
[2] La LOM a pour objectif d’engager une transformation en profondeur des politiques de mobilités. Elle fixe donc les obligations auxquelles doivent se conformer organismes publics, acteurs privés et particuliers. Dans ce contexte, il avait été demandé aux entreprises de renouveler leurs flottes selon un calendrier bien précis pour atteindre : 10% de véhicules propres en 2022, 20% en 2024, 35% en 2027, et enfin, 50% en 2030.