Produire un million de pompes à chaleur en 2027 : Équilibre des Énergies appelle le Gouvernement à également stimuler la demande

Équilibre des Énergies, représentée à cet événement par son président Brice Lalonde, propose des recommandations complémentaires afin de stimuler la demande en pompes à chaleur.

Équilibre des Énergies salue les annonces du Gouvernement qui visent à permettre une massification des pompes à chaleur dans les secteurs du logement, du tertiaire et de l’industrie, en s’appuyant sur le million d’équipements produits en France d’ici 2027.

Dans le résidentiel, Équilibre des Énergies est confiant sur la capacité des pompes à chaleur à se placer comme la solution de référence dans une grande partie des segments. En effet, son étude « Comment décarboner la France : un plan massif de déploiement des pompes à chaleur s’impose », publiée en novembre 2022, estimait que 10 millions de logements pourraient être chauffés à partir de pompes à chaleur en 2030 et environ 20 millions en 2050.

Toutefois, le retournement du marché constaté depuis 2023, principalement dû au contexte économique, met en risque la capacité des pompes à chaleur à pénétrer le marché. Dès lors, sans action spécifique sur la demande, il existe un risque que ces projections ne se réalisent pas, au détriment de l’atteinte des objectifs énergie-climat qui impliquent qu’un grand nombre de systèmes de chauffage fossiles soit remplacés par des pompes à chaleur[1].

Deux propositions d’Équilibre des Énergies pour stimuler la demande de pompes à chaleur

• Valoriser les émissions de gaz à effet de serre évitées dans le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) pour mieux soutenir économiquement les pompes à chaleur

La loi énergie-climat de 2019 a ouvert la possibilité de pondérer le nombre de certificats alloués, et ainsi, le niveau du soutien économique, en fonction des émissions de gaz à effet de serre évitées. Aujourd’hui, les fiches CEE relatives à l’installation de pompes à chaleur n’incluent pas cette composante climat. Équilibre des Énergies appelle à prendre en compte la composante climat afin d’améliorer le soutien aux pompes à chaleur via les CEE. Cette mesure n’a pas d’incidence sur les finances publiques.

• Refléter plus justement les économies d’énergie des pompes à chaleur dans le diagnostic de performance énergétique (DPE)

Il est admis qu’avec son coefficient de performance (COP) de 3, les pompes à chaleur réduisent les consommations d’énergie de 75%, soit la part liée à la chaleur renouvelable, lorsqu’elles remplacent une chaudière gaz ou fioul peu performante. Toutefois, ces gains ne sont pas reflétés à l’identique dans le DPE qui retient seulement 42,5% d’économies d’énergie. En effet, le DPE pénalise la consommation résiduelle, part liée à l’électricité, en la multipliant par 2,3. Équilibre des Énergies appelle à réduire cette pénalité qui réduit l’intérêt d’installer une pompe à chaleur pour améliorer le classement dans l’échelle du DPE.

[1] Selon le dossier de concertation « Accélérer la décarbonation du bâtiment », pour réduire de 30 MtCO₂ des émissions du secteur du bâtiment d’ici 2030, il faut notamment sortir du fioul pour les 3/4 des bâtiments chauffés avec cette énergie et diminuer de 60 % les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments chauffés au gaz, par le changement de la chaudière et le renforcement de l’isolation.

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