Alors que les Français vivent 80% de leur temps en lieux clos (logement, lieu de travail, voiture, transports...), la pollution intérieure frappe de plein fouet la population avec un constat sans appel : l’air intérieur, 5 à 9 fois plus pollué que l’air extérieur[2] engendre, chaque année en France, plus de 20.000 décès et plus de 28.000 nouveaux cas de maladies graves[3]. C’est dans ce contexte que l’enquête Santé & Habitation a mesuré, sur la période juin-juillet 2024, la perception de personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques et leurs proches aidants[4] – un panel possiblement plus sensibilisé à la question – sur cet enjeu majeur de santé publique.
Conscience et inquiétude des malades respiratoires chroniques et leurs proches aidants quant à l’impact de la qualité de l’air intérieur sur la santé
Les répondants de cette étude sont 97% à penser que la qualité de l’air intérieur peut avoir un impact sur la santé. 86% se disent même préoccupés par le sujet, dont 50% très préoccupés.
Confusion et méconnaissance d’une population sur-exposée à une problématique de santé publique
Néanmoins, 71% des personnes interrogées se sentent pourtant à l’abris chez eux, pensant que l’air intérieur de l’habitation n’est pas plus pollué que l’air extérieur.
Aussi, bien qu’ils soient 82% à percevoir l’humidité comme un polluant de l’air intérieur, 40% des répondants restent confus lorsqu’il il s’agit d’identifier les polluants de l’air intérieur et sont 41% à ne pas connaître les solutions efficaces pour se protéger contre la pollution de l’air intérieur.
Une méconnaissance des solutions qui explique notamment pourquoi 95% des personnes atteintes de pathologies respiratoires chroniques et leurs proches aidants n’ont jamais fait réaliser de diagnostic de la qualité de l’air au sein de leur logement, alors même que 43% des répondants ont indiqué avoir déjà vécu dans un logement présentant des signes d’humidité (moisissures, condensation ou encore salpêtre).
Des résultats témoignant d’un réel manque d’information, puisque 40% des répondants, pourtant censés être sensibles au sujet du fait de leur pathologie, déclarent être peu ou pas du tout informés. Seulement 16% des malades respiratoires chroniques et leurs proches aidants estiment être très bien informés.
Un appel général à l’information et à la sensibilisation
Les répondants semblent toutefois conscients de leurs lacunes sur le sujet, puisqu’une attente générale est formalisée au travers de nombreux verbatims :
« On ne parle pas assez de l'air intérieur et de sa qualité, on devrait nous informer plus des risques pour notre santé. »
« Sujet qui devrait être abordé pas les médias de l’audiovisuel, (entre deux séries de pubs). Tellement important pour nous et malheureusement si peu pour eux. »
« Pour les proches aidants d’un enfant sujet à l’asthme, nous sommes toujours à la recherche d’infos. »
L’enquête met ainsi en lumière une besoin d’information et de sensibilisation à destination de trois grandes catégories : les personnes insuffisantes respiratoires et leurs proches aidants – pour adopter les bonnes pratiques –, les professionnels de santé – afin qu’ils soient vecteurs d’informations fiables –, ainsi que la population générale – afin de prévenir et éviter l’entrée dans la pathologie.
67% des répondants attendent donc la délivrance d’informations fiables de la part des professionnels de santé (médecins, associations...) et 57% souhaiteraient être informés par l’intermédiaire de sites officiels (Etat, sociétés médicales savantes...). 45% des répondants expriment également le besoin d’être informés par les médias.
Le Programme Maison Saine Murprotec, pour contribuer au besoin d’information
En écho aux résultats de cette enquête et du fait de son expertise quotidienne s’appuyant sur les 25.000 diagnostics annuels réalisés auprès des foyers français, Murprotec souhaite apporter sa contribution à la sensibilisation et à l’information de la population sur cette question de santé publique.
Ainsi la société experte du diagnostic et du traitement de l’humidité et de l’air intérieur a-t-elle présenté, en conclusion de cette conférence, le Programme Maison Saine Murprotec, issu de son Pôle d’Engagement Sociétal. Accrédité par un conseil scientifique et éthique, ce Programme aura pour objectif de prévenir, sensibiliser et informer les particuliers, collectivités et professionnels face aux risques de l’habitat sur la santé.
Afin que personne ne reste sans savoir et donc sans agir face à cette menace invisible, le Programme Maison Saine Murprotec mobilise, à compter de ce jour, les 25.000 ménages bénéficiaires chaque année du diagnostic gratuit Murprotec à devenir Ambassadeurs Maison Saine afin de démultiplier la communication autour de la prévention.
Un programme d’utilité publique dont les missions principales sont les suivantes : « comprendre » - par le financement d’études et enquêtes dédiées à l’impact de l’habitat sur la santé -, « sensibiliser » - via la diffusion de contenus informatifs (webinaires, conférences, réunions d’informations...) – et « agir » - par le soutien d’associations, la création d’un lien permanent et actif avec le monde médical et l’accès aux dispositifs de traitement d’air chez certains patients.
[1] Le RespiLab a été créé en 2018 à l’initiative de l’Association Santé Respiratoire France. Il s’agit d’un Living Lab, « Laboratoire vivant », dédié aux maladies respiratoires chroniques (BPCO, fibrose pulmonaire, cancer, etc.), soit un espace de co-construction – de savoirs, de produits, de services, d’innovations etc. – au sein duquel les patients occupent une place centrale.
[2] ADEME
[3] Chiffres ANSES
[4] Panel : +300 malades respiratoires chroniques et leurs proches aidants
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